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Nos déchets en œuvres d’art

lundi 23 mars 2015

Dans le cadre de la Quinzaine de la francophonie, 10 écoles de la capitale se lanceront dans la transformation de nos déchets en œuvres d’art. Un concours artistique organisé par l’ambassade de Suisse, en tandem avec les organisations M WÈ M, Atis Rezistans et Kolektif 509, dans le but de sensibiliser les jeunes à la protection de l’environnement.

« Le concours d’œuvres d’art dans les écoles à partir des déchets est aussi une manière de rappeler que la richesse est autour de nous », a déclaré un artiste du Kolektif 509 pendant le lancement de cet évènement qui mobilisera un budget de deux millions de gourdes. Réunis autour d’une table, ce vendredi 20 mars, à Pétion-Ville, dans une petite salle de conférence de l’ambassade de Suisse, les initiateurs ont défini les critères de ce concours.

Après avoir lancé l’invitation à une quarantaine d’institutions de la capitale, treize ont répondu favorablement. Dix d’entre elles ont été tirées au sort. Désormais, les organisateurs concentrent toute leur attention sur les établissements suivants : école nationale Thomas Madiou, collège mixte Lamartinière, école nationale communautaire Louverture, lycée national de Pétion-Ville, école nationale des États-Unis, collège Frère Roc, école nationale Canada, collège Frères Antoine, école nationale congréganiste Jean XXIII et le collège mixte Petits Frères de Jésus.

À présent, a déclaré la responsable de communication et culture à l’ambassade de Suisse, Claudine André, « chacune de ces institutions désignera vingt élèves, âgés de 10 à 15 ans ».

Ce concours vise à aviver l’intérêt des jeunes participants pour la gestion et la récupération des déchets à travers quinze jours de sensibilisation. Les artisans d’Atis Rezistans, particulièrement des femmes qui transforment les déchets en œuvres d’art, vont réaliser ces séances de sensibilisation. Des films documentaires sur la thématique de l’environnement seront projetés à cet effet.

Le Kolektif 509 s’assigne la mission d’encadrer les écoliers. Des techniques seront transmises à ces derniers pour réaliser des travaux artistiques. L’argent étant le nerf de la guerre, pour stimuler la créativité en milieu scolaire, un budget de deux millions de gourdes est consacré à ce projet.
Trois prix seront attribués aux gagnants. Ils comprendront des ordinateurs, des pupitres, des projecteurs, des panneaux solaires, accès à l’Internet et une série de films documentaires…

Pourquoi ce concours ? « Le but est d’augmenter ou de créer l’accès à l’information et à la culture dans les écoles gagnantes », a fait savoir Mme André, tout en mettant un point d’honneur à souligner que « les différentes primes ne seront pas remises aux élèves en particulier, mais serviront aux écoles gagnantes ».

Pour marquer la Journée de l’environnement, les résultats du concours seront proclamés le 5 juin 2015, lors d’un vernissage d’œuvres d’art issus de matériaux de récupération.

AUTEUR

Martine Fidèle

martinefidele@lenouvelliste.com


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