MosaikHub Magazine
Coupe du Monde - BRE

Luiz Felipe Scolari « Nous voulons imposer notre jeu »

mardi 8 juillet 2014

Offensif, volubile, Luiz Felipe Scolari n’a pas voulu dévoiler son équipe de départ pour affronter l’Allemagne, mardi en demi-finale (22h00), alors qu’il est privé de Neymar pour la première fois depuis son retour sur le banc du Brésil, en novembre 2012.

« Luiz Felipe Scolari, avez-vous déjà votre équipe pour demain ?
Oui, j’ai mon équipe mais je ne vous la dirai pas.

Pensez-vous que c’est au milieu que l’Allemagne est la plus dangereuse ?
Non, l’Allemagne est bonne dans chaque secteur. Ils ont une bonne défense et d’excellents attaquants. Ils développent un jeu très intéressant. Ça fait six ans que cette équipe se prépare pour cette Coupe du monde. Ça veut dire qu’ils ont un équilibre, une expérience, qu’ils se connaissent. Nous devons respecter cette équipe. Et nous devrons nous aussi jouer en équipe.

« Nous savions que l’Allemagne serait sur notre chemin »
La pression sera forte pour le Brésil. Comment aborderez vous le match, avec prudence ?
Comme je l’ai dit, nous devons respecter cette équipe. Mais nous pouvons les respecter en montrant aussi comment nous jouons, nous. Nous voulons imposer notre jeu, et nous pouvons leur causer des difficultés. Je ne vais pas vous dire quelle sera notre tactique mais nous en aurons une et nous ferons en sorte qu’ils nous respectent aussi.

Joachim Löw est très critiqué par les Allemands. On dit qu’il ne peut pas gagner la Coupe du monde
Moi aussi, je suis critiqué. C’est comme ça partout.

Vous avez battu l’Allemagne en 2002, en finale. Beaucoup de choses ont changé, depuis ?
Nous avons gagné en 2002 mais j’ai aussi perdu en 2008 avec le Portugal (en quart de finale, 3-2). Et j’avais perdu en 2006 en Allemagne avec le Portugal (le match pour la troisième place). Donc j’ai deux défaites et une victoire. Et pour égaliser je dois gagner demain. L’Allemagne, c’est toujours des bons souvenirs, un bon état d’esprit. En 2006, j’ai vu Kahn après le match, je l’ai félicité il m’a dit : ’’C’est en 2002 que j’aurais voulu gagner.’’ Nous nous sommes battus pour arriver en demi-finale, nous avons progressé, nous montons en puissance. Pour aller en finale, nous savions qu’il faudrait battre un champion du monde. Nous savions que l’Allemagne serait sur notre chemin.


« Je le dis au peuple brésilien : nous faisons ce que nous pensons devoir faire »
Allez-vous encore faire jouer Maicon ?

Si je joue avec trois milieux défensifs, je donnerais plus de libertés aux latéraux. Si je joue avec deux milieux, je leur donnerai moins de liberté derrière. C’est tout ce que je peux dire maintenant.

C’est la première fois que vous jouez sans Neymar depuis que vous êtes revenu sur le banc de la sélection. Cela a-t-il été difficile de choisir une équipe ?}

Ce n’était pas facile, mais je vous ai toujours dit que j’avais un super groupe de joueurs. Nous avons travaillé. Quand on fait confiance à tout un groupe, on est plus à l’aise pour faire ses choix. Je connais l’équipe de départ, vous verrez demain (mardi) pourquoi j’ai fait ces choix. J’ai très bien dormi, vraiment. Je le dis au peuple brésilien : nous faisons ce que nous pensons devoir faire et nous le faisons du mieux que nous pouvons. Et nous faisons un pas après l’autre, jusqu’à la finale à la maison. Nous sommes préparés. »

M. Go., à Belo Horizonte