MosaikHub Magazine

Réforme du collège : les enseignants appelés à la grève ce mardi

lundi 18 mai 2015

Après la polémique politique, les enseignants entrent en scène. Plusieurs syndicats ont appelé ce mardi à une journée de grève contre la réforme du collège défendue par la ministre de l’Education Najat Vallaud Belkacem. Elle promet d’être suivie.

A l’appel des syndicats d’enseignants, la ministre de l’Education nationale, Najat vallaud-Belkacem, doit affronter sa première grève ce mardi.
En cause, sa réforme du collège qui suscite déjà une vive opposition de la droite et du centre. Un mouvement approuvé par 60% des Français, selon un sondage Odoxa pour i-Télé.

Une intersyndicale du secteur public, composée d’organisations habituellement opposées entre elles dont le Snes-FSU, premier syndicat du secteur, a appelé à la mobilisation. Objectif : clamer leur opposition à l’autonomie accrue accordée aux collèges, qui se traduira selon eux par un pouvoir exagéré laissé aux chefs d’établissements, et contre les enseignements interdisciplinaires « aux intitulés tarte à la crème », selon le Snes, et qui grignotent à leurs yeux les horaires des disciplines.

QUESTION DU JOUR. http://www.leparisien.fr/societe/najat-vallaud-belkacem-a-t-elle-raison-de-maintenir-sa-reforme-du-college-18-05-2015-4781575.php target="_blank">Najat Vallaud Belkacem a t-elle raison de vouloir maintenir sa réforme ?

Laurent Frajerman, spécialiste du syndicalisme enseignant et chercheur à l’institut de recherche de la FSU, parie sur une très forte mobilisation. Un vif mécontentement des enseignements provoqué selon lui par « la tactique de la guerre éclair et le manque de concertation de la ministre ».

Les syndicats de l’enseignement privé soutiennent le texte

Deux syndicats (SE-Unsa et Sgen-CFDT, 20% de représentation) soutiennent toutefois le projet de Najat Vallaud-Belkacem. De même que les syndicats majoritaires de l’enseignement privé (FEP-CFDT, Spelc et CFTC Snec) où la réforme doit aussi s’appliquer.

« On pense que ça va dans le bon sens. Mais cette réforme vient percuter les métiers et nécessite donc une formation continue pour accompagner un changement culturel, sinon la réforme est vouée à l’échec », assure ainsi Bruno Lamour, secrétaire général de la FEP-CFDT. Comme ses collègues des syndicats pro-réforme, il dit sentir des inquiétudes chez ses collègues « mais pas de la colère ». L’enseignement privé catholique s’est lui aussi manifesté, appelant à « accueillir favorablement » la réforme, par la voix de son secrétaire général Pascal Balmand.

En cette veille de grève, la bataille politique a continué de faire rage. L’ancien ministre de l’Education, Luc Chatel, a prévenu que la réforme serait abrogée en cas de victoire de l’UMP en 2017. Dans le camp d’en face, le Premier ministre est de nouveau monté au créneau pour défendre le texte. Même l’ancien locataire de la rue de Grenelle, Vincent Peillon, est sorti de son silence pour voler au secours du projet de loi.


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie