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"Liste noire" du Kremlin : Le Roux ira à Moscou malgré l’interdiction

lundi 1er juin 2015

VIDÉO. Le député PS fait partie d’une délégation qui doit voyager en Russie en juin, alors qu’il figure sur la liste des personnalités interdites sur le territoire.

Bruno Le Roux, le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, placé sur la "liste noire" du Kremlin, fera partie de la délégation de députés pour un déplacement prévu en Russie en juin, a indiqué lundi le président (PS) de l’Assemblée, Claude Bartolone. Interrogé par Europe 1 sur ce déplacement, Claude Bartolone a répondu : "Il aura lieu avec Bruno Le Roux sur la liste des participants. Que la Russie prenne ses responsabilités." Le président de l’Assemblée conduira lui-même la délégation. "Je demanderai à Bruno Le Roux de venir. Et si les Russes n’acceptent pas, il n’y aura pas de délégation", a-t-il prévenu.

Ce voyage est prévu à l’invitation de la Douma dans le cadre des activités de la Grande commission parlementaire France-Russie, organe permanent commun à l’Assemblée nationale et à la Douma et composé de parlementaires de ces deux assemblées, a-t-on appris dans l’entourage de Claude Bartolone.

Enquête

Moscou a émis une liste de personnalités politiques européennes - 89 au total selon Bruxelles - ne pouvant plus entrer sur le territoire russe, en riposte aux sanctions de l’UE. Interrogé lundi matin sur France Inter, Bruno Le Roux a dit ne pas savoir pourquoi il figurait sur cette liste. "Il y a une hypothèse qui pourrait être que c’est parce que j’ai fait mon travail de président de groupe et de parlementaire français, notamment en voulant enquêter sur les relations entre la Russie et l’extrême droite française et que ça n’aurait peut-être pas plu à M. Poutine", a-t-il dit.


Bruno Le Roux : "La liste noire de Poutine est... by franceinterLe groupe socialiste a demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le financement du Front national par des prêts bancaires russes. Fin septembre, le FN a emprunté 9 millions d’euros auprès de la banque russe First Cezch Bank, expliquant que les banques françaises avaient refusé de lui prêter de l’argent. Selon Mediapart, l’association de financement Cotelec, présidée par Jean-Marie Le Pen, a reçu le 18 avril 2014 deux millions d’euros de prêts d’une société chypriote alimentée par des fonds russes qui avaient été utilisés dans le cadre du financement de la campagne des européennes du FN.


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