Martelly perplexe sur l’ampleur de la déportation dominicaine
Le chef de l’état haïtien, Michel Martelly, révèle que la déportation dominicaine pourrait entrainer une crise humanitaire si le gouvernement n’avait pas adopté les dispositions nécessaires.
Tandis que plusieurs secteurs de la société civile critiquent la réponse tardive des autorités haïtiennes, le président Martelly a fait valoir que les stratégies qui ont été mises en place par le Premier Ministre et son gouvernement ont permis d’accueillir les ressortissants haïtiens.
Il rappelle que la Primature et les ministères des haïtiens vivant à l’étranger, des affaires sociales et de l’intérieur notamment sont impliqués dans les efforts visant à apporter une assistance aux déportés.
Selon le président Martelly 14 000 personnes ont été déportés au cours des dernières 72 heures.
Le chef de l’état haïtien est préoccupé par le refus des autorités dominicaines de fournir des informations sur le nombre de personnes concernées par les déportations. Nous ne pouvons pas nous préparer de manière adéquate parce que nous ne savons pas combien de personnes qu’il faudra accueillir, a déploré M. Martelly. Nous risquons d’être dépassés par la situation parce que le pays ne dispose pas de moyens financiers pour une grande opération, a-t-il insisté.
M. Martelly salue la décision du Premier Ministre d’associer les organisations de la société civile dans l’effort pour l’accueil des compatriotes. Il appelle les organisations internationales à apporter une contribution pour que le gouvernement puisse réaliser le programme d’accueil des déportés en provenance de la république Dominicaine. Nous voulons faire le maximum avec les ressources disponibles, a-t-il laissé entendre.
Mercredi le porte parole du gouvernement avait également dénoncé le refus des autorités dominicaines de modifier l’accord de 1999 sur les points de rapatriements. Les autorités haïtiennes souhaitent que les déportations soient réalisées sur deux points frontaliers.
LLM / radio Métropole Haïti
