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Grèce - Merkel : "hors de question" de reduire la dette grecque

jeudi 9 juillet 2015

Angela Merkel n’est pas d’accord avec le Fonds monétaire international qui estime qu’une réduction de la dette grecque est "nécessaire".

Jeudi à Sarajevo, la chancelière allemande a encore martelé son opposition. "J’ai dit qu’une réduction (de la dette) classique est pour moi hors de question. Et cela n’a pas changé entre avant-hier (mardi, lors du sommet à Bruxelles) et aujourd’hui", a indiqué lors d’une conférence de presse la chancelière, en déplacement dans les Balkans. La Grèce, qui a jusqu’à minuit (22 heures GMT) pour présenter son plan de réformes, réclame un allègement de sa lourde dette, qui atteint 320 milliards d’euros, soit 180 % du PIB du pays.

Christine Lagarde, soutien de la Grèce

Mercredi, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a indirectement soutenu cette demande en affirmant qu’une réduction de la dette de la Grèce était "nécessaire". Mais les Européens, à commencer par l’Allemagne, ne veulent pas en entendre parler. "En 2012, nous nous sommes déjà occupés de la soutenabilité de la dette, nous avons déjà octroyé des prolongations, nous avons déjà décalé à 2020 les remboursements des crédits du fonds de sauvetage de la zone euro", a rappelé la dirigeante allemande. Athènes a déposé une nouvelle demande d’aide mercredi, mais "je ne suis pas en mesure actuellement de dire (...) ce que cela signifie, ni si le programme suffit (...) ni ce qu’il en résultera pour la soutenabilité de la dette" grecque, a-t-elle poursuivi.

"Je crains que le FMI n’ait raison"

"Si le FMI nous dit que le rééchelonnement, la restructuration de la dette grecque est un passage obligé, je crains qu’il n’ait raison", a concédé de son côté le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, lors d’un colloque à Francfort. "Je pense effectivement que c’est un passage obligé. Je pense que nous n’y échapperons pas", a-t-il estimé. "Mais les traités de l’Union (européenne) excluent une restructuration de la dette en cas de faillite d’un État, c’est un des principes du droit primaire de l’Union tel que défini dans les traités", a-t-il toutefois ajouté. "En février 2012, nous sommes allés au-delà de ce que voulait le FMI, en dernière minute nous avons réussi à restructurer la dette grecque. On peut parler de reprofiling", un rééchelonnement de la dette, a ajouté M. Schäuble, connu pour son intransigeance vis-à-vis d’Athènes. "On verra dans les prochaines heures si on peut résoudre ce problème."


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