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Tsipras reçoit une volée de bois vert belge !

jeudi 9 juillet 2015

VIDÉO. Le député européen libéral Guy Verhofstadt n’a pas mâché ses mots face au Premier ministre grec, l’invitant à être "vraiment révolutionnaire".

Il a sa tête des mauvais jours, Alexis Tsipras, car ce mercredi, il n’a pas rencontré que des amis au Parlement européen. Il a aussi dû écouter l’ex-Premier ministre belge Guy Verhofstadt, président de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe. Un libéral donc, fort éloigné de ses idées. Cette divergence de fond s’est traduite par un discours d’une extrême sévérité à l’adresse du Premier ministre grec, qui a encaissé, la mine sombre, cette diatribe.

« La classe politique grecque n’a pas fait assez d’efforts »

Première attaque. « Bienvenue, Monsieur Tsipras, vous voyez, vous n’avez pas à avoir peur du Parlement européen. Vous avez refusé d’abord nos invitations. Je me suis dit : un grand démocrate tel que M. Tsipras a peur de débattre, ça ne peut pas être vrai. Et vous êtes là. J’en suis très content. Parce que c’est bien la première fois. »
Après cette mise en condition, il poursuit : « Vous avez dit que les Grecs avaient fait d’énormes efforts. Et c’est vrai. Mais le problème n’est pas là ! Le problème, c’est que la classe politique grecque n’a pas fait assez d’efforts concernant la Grèce. » Une accusation qui amène le Premier ministre grec à fêter nerveusement son stylo et les amis de M. Verhofstadt à applaudir l’orateur.

Imperturbable, il poursuit : « Ça m’ennuie de vous le dire, mais je suis en colère, parce que vous parlez de faire des réformes, mais de propositions de réformes concrètes, nous n’en avons jamais vu la couleur ! Nous nous dirigeons aveuglément vers le Grexit. Depuis 5 ans, avec l’aide et le soutien de... Vous les entendez », s’interrompt l’ex-Premier ministre en se tournant vers sa droite, d’où montent des applaudissements, « avec l’aide des gens de l’extrême droite, au fond là-bas ».

« Faux prophète »

Impitoyable décidément, il continue : « Et ce n’est plus que nous allons vers le Grexit, ces derniers mois, nous y courrons, j’ai l’impression. Et ce n’est pas nous ou vous qui allons payer la note. C’est les citoyens grecs jusqu’à 30 à 40 % ! »

À Tsipras, de plus en plus défait, Guy Verhofstadt réclame des propositions crédibles : pas de vagues « intentions », non, mais « une feuille de route, un calendrier, avec des délais sur les différentes réformes dont la Grèce a désespérément besoin ».
Puis il conclut, et Tsipras de ployer sous la charge : « Vous avez le choix : celui d’être un accident électoral qui a appauvri son peuple ou un vrai révolutionnaire qui n’a pas peur de réformer. Et je sais ce que veulent les Grecs : 80 % d’entre eux veulent rester en Europe et dans la zone euro. À vous de montrer maintenant que vous êtes un vrai leader, et pas un faux prophète. » Chiche


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