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Turquie : l’armée de l’air bombarde des cibles du PKK

mardi 28 juillet 2015

Des avions de l’armée de l’air turque ont bombardé dans la province de Sirnak des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan.

Des avions de l’armée de l’air turque ont bombardé mardi dans la province de Sirnak (sud-est) des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui avaient ouvert le feu sur les forces de sécurité, a annoncé l’état-major turc. "Deux avions F-16 ont mené des frappes aériennes à 15 h 10 locales contre le groupe terroriste", a déclaré le commandement militaire dans un communiqué publié sur son site internet. "Les cibles ont été atteintes", a-t-il ajouté.

Ce raid aérien a été ordonné pour dégager une unité spéciale de la gendarmerie qui était prise sous le feu de combattants du PKK dans le secteur d’Uludere, dans les montagnes qui séparent la Turquie de l’Irak. Dans ce même secteur, l’aviation turque avait attaqué en décembre 2011 une colonne de villageois qu’elle avait pris pour des rebelles kurdes, causant la mort de 34 personnes.

Suspension de facto du processus de paix avec le PKK

La Turquie a mené depuis vendredi une série de bombardements contre les bases arrière du PKK dans le nord de l’Irak, en riposte aux attaques meurtrières attribuées au mouvement kurde qui ont visé des membres des forces de sécurité ces derniers jours. Le PKK a en retour rompu la trêve qu’il respectait depuis 2013 en revendiquant l’assassinat de deux soldats samedi soir.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a décrété la suspension de facto du processus de paix avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), jugeant sa poursuite "impossible" tant que les rebelles continuent leurs attaques contre les forces de sécurité.

L’Otan solidaire mais...

L’Otan, réunie en urgence à Bruxelles à la demande d’Ankara, a assuré son allié turc de sa "forte solidarité" face au "terrorisme", contre le groupe État islamique (EI) avant tout, et contre les rebelles kurdes. "Tous les alliés ont assuré la Turquie de leur solidarité et de leur ferme soutien", a assuré le secrétaire général de l’Otan, le Norvégien Jens Stoltenberg, à l’issue de la réunion des ambassadeurs des 28 pays membres de l’Alliance.

Mais si tous les participants ont reconnu à la Turquie "le droit à se défendre", certains ont plaidé en faveur d’une "réponse proportionnée" contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) afin de sauvegarder le fragile processus de paix engagé depuis 2012. "La défense contre les actes terroristes du PKK est justifiée mais la réconciliation doit continuer", a résumé la représentante permanente des Pays-Bas auprès de l’Otan, Marjanne de Kwaasteniet.


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