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Vol MH370 : un an et demi de recherches et de mystères

jeudi 30 juillet 2015

Un coin du voile pourrait se lever enfin sur le mystère de la disparition du vol MH370. Retour sur 18 mois d’angoisse et de questions.

h 41 (heure locale) : Un Boeing 777 décolle de Kuala Lumpur, destination Pékin, avec 239 personnes à bord, 12 membres d’équipage, 14 nationalités, dont 154 Chinois, 38 Malaisiens, 7 Indonésiens, 6 Australiens, 3 Américains et 4 Français. h 20 : L’avion se volatilise dans l’espace aérien du Vietnam, précisément entre la côte orientale de la Malaisie et le sud du Vietnam. Le copilote prononce une phrase en anglais : "Eh bien, bonne nuit." C’est le dernier signal du vol MH370.

18 h 30 (heure locale) : Des traînées de carburant sont repérées par des avions vietnamiens au-dessus du golfe de Thaïlande.

10 mars : Une analyse d’une des nappes prouve que le carburant ne provient pas du Boeing 777.

11 mars : Face à l’angoisse et à la colère des proches, la Chine met en place 10 satellites à haute résolution.

12 mars : L’un des satellites aurait détecté trois objets flottants en mer de Chine méridionale.

13 mars : Le ministère malaisien des Transports précise que les photos satellitaires des objets en question ont été publiées par erreur. Désormais, les recherches mobilisent 42 navires et 39 avions de 12 pays, dont la Chine, le Japon, les États-Unis et l’Australie, et la zone d’investigation couvre plus de 90 000 kilomètres carrés.

17 mars : Dix jours après la disparition du Boeing et alors que la zone des recherches est étendue jusqu’à l’océan Indien, les données recueillies confirment le changement de cap délibéré de l’avion à mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam. Malgré la perte de sa signalisation une heure après son décollage, le Boeing aurait continué de voler pendant sept heures. Les soupçons se portent alors sur les pilotes, le système de communication ayant été intentionnellement coupé. Attentat, suicide ou incident technique ? Aucune hypothèse ne peut être écartée.

Entre-temps, les États-Unis envoient des enquêteurs sur l’affaire. La possibilité de détourner l’avion pour l’utiliser plus tard à d’autres fins n’est pas à exclure, s’inquiète le Wall Street Journal.

6 avril : L’Australie envoie plusieurs avions et navires pour coopérer avec un navire de recherche chinois, car celui-ci a repéré des signaux sonores à une fréquence de 37,5 kHz dans l’océan Indien. Il pourrait s’agir d’une des boîtes noires. À ce moment, l’aire des recherches atteint 216 000 kilomètres c29 mai : Déception. Pour les enquêteurs, les signaux ne correspondent pas au vol MH370. Le Centre de coordination international des recherches annonce que le véhicule sous-marin n’a trouvé aucune trace de débris. Les boîtes noires sont toujours introuvables.

9 octobre : Huit mois après la disparition du Boeing 777 de la compagnie malaisienne, le PDG d’Emirates Airlines, Tim Clarke, fait une déclaration fracassante : "Il y a quelque chose qui ne colle pas et nous devons aller au fond des choses." Il affirme qu’un objet qui se trouvait en soute a été retiré des documents officiels par les autorités malaisiennes. "Nous devons découvrir ce qui se trouvait dans la soute et nous devons continuer à presser toutes les personnes impliquées dans l’analyse de l’accident." Selon lui, quelqu’un a pris le contrôle de l’avion et, "à l’évidence, certaines personnes le savent".

Autre piste envisagée : l’île britannique Diego Garcia, située sur l’océan Indien, abrite un centre de renseignements de l’armée américaine. Des pirates de l’air auraient pu prendre le contrôle de l’avion pour provoquer en attentat sur l’île. Mais dans ce cas précis, comme le raconte Gérard Feldzer, consultant aéronautique, on comprend mal que les voyageurs ne se soient pas manifestés pour empêcher l’acte terroriste ou, au moins, tenter de joindre leurs proches.

25 février 2015 : Pratiquement un an jour pour jour, les autorités australiennes indiquent que près de la moitié des 60 000 kilomètres carrés de la zone de recherche prioritaire ont été explorés depuis le 8 mars 2014. Le gouvernement malaisien affirme que les passagers et l’équipage du MH370 sont "présumés morts". Les familles en colère exigent toujours des preuves des autorités malaisiennes.

5 mars : Tony Abbott, le chef du gouvernement australien, ne "peut promettre la poursuite des recherches avec la même intensité".

Fin juin : Une étude menée par un mathématicien de l’université Texas A&M et publiée dans la revue Notices de l’American Mathematical Society tente de résoudre l’énigme. Selon elle, l’avion se serait enfoncé dans l’océan Indien selon un angle d’environ 90 degrés. Seul le nez de l’appareil aurait percuté l’eau et, ainsi, seules les ailes auraient été brisées par le choc, l’appareil coulant à pic.
arrés.


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