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Cessez-le-feu de douze heures à Gaza entre Israël et le Hamas

samedi 26 juillet 2014

C’est un répit de courte durée. Un cessez-le-feu de douze heures entre Israël et le Hamas est entré en vigueur samedi 26 juillet à 8 heures locales (7 heures à Paris) dans la bande de Gaza, où plus de 1 000 Palestiniens sont morts depuis le début de l’offensive israélienne il y a maintenant dix-neuf jours. Ce conflit a également fait 37 morts dans les rangs de l’armée israélienne.

Après l’échec, vendredi au Caire, du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, pour arracher une trêve plus durable entre les belligérants, c’est donc un cessez-le-feu limité qui a été trouvé.

Dans la nuit de vendredi à samedi, un responsable du Hamas qui contrôle la bande de Gaza a annoncé avoir accepté de respecter cette pause des hostilités. Un peu plus tard, l’armée israélienne a confirmé qu’elle respecterait aussi le cessez-le-feu, tout en prévenant qu’elle riposterait en cas d’attaques contre ses soldats ou des civils israéliens.

Compte tenu de cette trêve, la Turquie a autorisé la reprise des vols vers Tel-Aviv. Les principales compagnies aériennes américaines et européennes ont également assuré samedi leurs liaisons vers la ville.
POURSUITE DES EFFORTS DIPLOMATIQUES

Les efforts diplomatiques se poursuivent à Paris où a commencé en fin de matinée une réunion internationale sur la situation, en présence des ministres des affaires étrangères des principaux pays impliqués. L’objectif : « tenter de construire une trêve durable à Gaza », a affirmé dans un communiqué la diplomatie française.

Outre John Kerry, arrivé sur place dans la nuit, y participent ses homologues français, britannique, allemand, italien, qatari, turc et de l’Union européenne. Mais ni Israël, ni les Palestiniens, ni l’Egypte qui a oeuvré en faveur du cessez-le-feu, ne participent à cette réunion. Le secrétaire d’Etat américain assurait vendredi soir que « le cadre fondamental » d’un cessez-le-feu durable avait été fixé, évoquant des points de « terminologie » à régler.

« Ce qui se dessine serait une trêve humanitaire de sept jours pour permettre à toutes les parties de venir discuter au Caire », déclarait de son côté un proche du président palestinien, Mahmoud Abbas.

ISRAËL VEUT FINIR DE DÉTRUIRE LES TUNNELS

Le cabinet de sécurité israélien avait auparavant rejeté « à l’unanimité » le projet américain de cessez-le-feu qui lui avait été transmis par John Kerry, plusieurs hauts responsables jugeant les propositions trop favorables au Hamas.

Selon le site Walla News, qui cite un responsable israélien non identifié, Israël avait par ailleurs demandé à poursuivre partiellement son opération durant un éventuel cessez-le-feu de sept jours, tout en négociant au Caire un cadre plus durable. Il souhaitait continuer de détruire les tunnels utilisés par les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza, une condition qui ne figurait pas dans le projet de trêve.

Israël a déployé ses troupes au sol dans la bande de Gaza le 17 juillet, après neuf jours de bombardements, afin de s’attaquer aux installations souterraines des groupes armés palestiniens, par lesquelles ceux-ci tentent de mener des attaques en Israël, et où ils stockent lanceurs de roquettes et munitions.
Si Israël estimait que des discussions n’étaient plus possibles, il pourrait décider d’étendre son opération. Selon Ofer Zalzberg, analyste à l’International Crisis Group, l’objectif israélien a évolué hors du principe de « calme contre le calme » défini par M. Nétanyahou, qui consistait à forcer les groupes armés palestiniens à cesser les tirs de roquette sur Israël. Il s’agirait désormais de réduire au minimum les capacités militaires palestiniennes, et de repousser au plus loin l’éventualité d’un nouveau cycle de violence.

85 CORPS RETROUVÉS APRÈS LA TRÊVE

Plus d’une centaine de corps de Palestiniens ont été retrouvés dans les décombres samedi dans la bande de Gaza près de cinq heures après l’entrée en vigueur d’une courte trêve humanitaire, ont indiqué les services d’urgences locaux, portant le bilan à plus de 950 morts, principalement parmi les civils. Un bilan qui pourrait encore s’alourdir si de nouveaux corps sont sortis des décombres dans plusieurs zones sévèrement touchées par les frappes israéliennes.
Samedi, le Croissant-Rouge a indiqué que l’un de ses volontaires avait été tué à Gaza et trois autres de ses membres blessés lors d’une attaque de deux de ses ambulances survenue vendredi. Le CICR a rappelé que toutes les parties au conflit avaient l’obligation de respecter et protéger le personnel médical, les installations et les ambulances, conformément aux règles humanitaires internationales.


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