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19 morts dans l’explosion d’une bombe en plein centre de Bangkok

lundi 17 août 2015

L’explosion d’une bombe a fait lundi soir à Bangkok au moins 19 morts et plus de 120 blessés près d’un sanctuaire en plein centre de la capitale thaïlandaise, une zone très fréquentée, y compris par les touristes étrangers.

Parmi les tués figurent dix Thaïs, un Chinois et un Philippin, a précisé la police dans la soirée.

123 personnes ont en outre été blessées dans la puissante explosion qui a dévasté une artère du centre-ville à une heure de pointe.

Elle est survenue peu après 18h30 locales, moment où de nombreux touristes et fidèles se pressent dans ce sanctuaire à ciel ouvert.

Peu après le drame, plusieurs corps démembrés étaient visibles sur les lieux de l’explosion à l’extérieur du sanctuaire d’Erawan, situé sur l’une des principales artères du centre-ville, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.

La rue, au-dessus de laquelle passe le métro aérien, était jonchée d’éclats de verre et plusieurs motos carbonisées gisaient sur la chaussée.

"C’était une bombe, je pense qu’elle était sur une moto... C’était puissant, regardez les corps", raconte à l’AFP un sauveteur, qui n’a pas souhaité être identifié.

Pour le porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri, l’attentat était motivé par des raisons politiques et fait pour semer le "chaos" dans un pays dirigé par une junte militaire depuis 15 mois.

Mais il n’a été revendiqué dans l’immédiat et un porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il était trop tôt pour savoir qui était derrière cette attaque.

Dans le sud de la Thaïlande, en proie à un conflit qui a fait plus de 6.300 morts depuis 2004, les attentats sont fréquents mais moins bien moins meurtriers. Et aucune attaque n’a jamais été confirmée à l’extérieur de cette région malgré les années de guerre.

- Etrangers "visés" -

A l’hôpital Chulakongkorn de la capitale, l’afflux de victimes sur des brancards semait le chaos, a constaté un journaliste de l’AFP. Un homme, conscient mais avec une grande partie des cheveux brûlés, semblait perdu au milieu de l’agitation.

"Certaines des victimes sont chinoises", a précisé à l’AFP la ministre du Tourisme Kobkarn Wattanavrangkul, qui s’était rendue à l’hôpital.

D’après le Premier ministre singapourien, plusieurs de ses concitoyens auraient également été blessés.

Très populaire, le lieu de l’attentat est un sanctuaire dédié au dieu hindou Brahma, qui attire aussi chaque jour des milliers de fidèles bouddhistes. Il est situé sur une des plus grandes avenues du centre de Bangkok, capitale très touristique du royaume qui accueille tous les ans des millions de visiteurs.

Le ministre de la Défense a estimé en début de soirée que les auteurs de l’attentat visaient les "étrangers". "C’était une bombe de TNT (...), les gens qui ont fait ça visaient les étrangers pour porter atteinte au tourisme et à l’économie", a déclaré Prawit Wongsuwong.

Depuis mai 2014, la Thaïlande est gouvernée par la junte militaire, qui a pris le pouvoir en mai dernier pour mettre fin à des mois de manifestations meurtrières contre l’ancien gouvernement élu.

Le pays reste tendu et profondément divisé après près d’une décennie de troubles politiques, conclus par deux coups d’Etat. L’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, qui s’est exilé pour fuir des poursuites judiciaires, et toute sa famille, sont notamment au c ?ur des fractures du royaume.

Ils ont remporté toutes les élections depuis 2001 mais sont détestés par l’élite, notamment de Bangkok


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