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Burkina Faso - Thomas Sankara, la vérité 28 ans après

vendredi 16 octobre 2015

Qui voulait la peau de Thomas Sankara ? L’histoire ne le dit pas encore, mais commence à lever le voile sur un tabou de 28 ans au « pays des hommes intègres », tel qu’il l’avait rebaptisé en 1984. Les premiers résultats de l’enquête sur son assassinat, qui devaient être révélés le 17 septembre, jour du coup d’Etat manqué du général Diendéré, ont été annoncés lundi au Burkina Faso. Sans surprise, la cause officielle du décès –« mort naturelle »-, établie en 1987, a été complètement démontée par l’autopsie et l’expertise balistique. Le « père de la révolution » burkinabè, icône du panafricanisme qui s’est notamment battue contre les tares de la Françafrique, a bel et bien été assassiné à l’âge de 37 ans. « Au niveau des impacts, ce qu’on a pu relever en ce qui concerne le corps de Thomas Sankara, c’est vraiment ahurissant. On peut dire qu’il a été purement et simplement criblé de balles », a déclaré Me Ambroise Farama, un des avocats de la famille. « En ce qui concerne les autres (personnes assassinées en même temps que Sankara), on a pu retrouver par-ci, par-là un ou deux impacts de balles. Mais pour Thomas Sankara, il y en avait plus d’une dizaine à tous les niveaux, et même en bas des aisselles, a-t-il ajouté, cité par l’AFP. Ce qui montre qu’il avait certainement levé les bras, si en tout cas c’est bien lui. Il y en avait partout, dans la poitrine, les jambes... » L’avocat a précisé à Burkina24 que des « G3, des Kalachnikovs, des pistolets automatiques » avaient été utilisées. « Des armes relevant de l’armée »…

Toutefois, Me Farama a souligné qu’il fallait attendre le résultat de tests ADN, en cours en France, pour formellement identifier l’ancien chef d’Etat. M. Sankara avait en effet été enterré en catimini au cimetière de Dagnoën, en banlieue est de Ouagadougou avec d’autres victimes. « A ce stade on ne peut pas être totalement affirmatif (...). Par contre, il y a des éléments qui ont été retrouvés dans les tombes qui portent à croire qu’effectivement ces tombes-là sont (...)
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