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Jovenel Moïse : « Il y a eu des irrégularités pour tout le monde »

mardi 24 novembre 2015

Jovenel Moïse n’est pas prêt à abandonner la course présidentielle. Au contraire, le candidat du PHTK estime avoir gagné dès le premier tour. Toutefois, il se prépare à se rendre au second tour, s’il y en aura. Confortable plus que jamais, Jovenel Moïse a indiqué qu’il y a eu des irrégularités pour tous les partis politiques. Il a lancé un appel au calme à ses partisans et condamne les actes de violence des dernières manifestations

« Je suis là pour le compromis, pour l’entente, l’union avec tous mes frères et sœurs de l’opposition. Mais je suis arrivé en tête de l’élection, le peuple a fait choix de moi, a lancé le candidat du parti au pouvoir, revenu d’une visite de trois jours aux Etats-Unis d’Amérique. « Je suis prêt à discuter de toutes les propositions dans le respect de la loi et du processus électoral », a répondu Jovenel Moïse à la question s’il était prêt à abandonner la course présidentielle pour trouver une solution à la crise électorale. Le candidat du parti au pouvoir a rencontré la presse lundi matin sur le contenu de son voyage et la conjoncture politique. Jovenel Moïse, candidat qualifié pour le second tour de la présidentielle, s’est présenté dans la salle de l’hôtel Kinam bien escorté des agents de l’Unité de sécurité présidentielle. Contrairement aux autres candidats, Jovenel Moïse a le privilège de jouir de la protection des membres de la sécurité rapprochée du président Martelly. Sur les révélations concernant les irrégularités enregistrées durant la vérification des procès-verbaux réclamée par le BCEN, le candidat a dit : « Oui, il y a des irrégularités, mais il y a eu des irrégularités pour tout le monde. Pour le PHTK et pour tous les autres partis politiques ayant participé aux élections. » Le candidat, qui s’interroge sur le niveau des membres des bureaux de vote, affirme plus loin que « la loi électorale est claire sur les différentes façons dont on peut annuler ou mettre de côté un procès-verbal ». De même que les autres partis politiques souffrent de ces irrégularités, Jovenel Moïse affirme que le PHTK en souffre également. Par ailleurs, le candidat qualifié pour le second tour de la présidentielle a dénoncé les actes de violence enregistrés lors des récentes manifestations de rue de l’opposition. « On a le droit de manifester. Tous les Haïtiens ont le droit de gagner les rues pour manifester, mais nous devons le faire dans la paix, dans la tolérance et la tranquillité », a martelé le candidat du PHTK dans un appel au calme. Le candidat dit avoir appris avec beaucoup de tristesse qu’un groupe de personnes ont décidé de semer le trouble le jour du 18 novembre, jour de la bataille de Vertières. « Pour casser les vitres de véhicule, de maisons, attaquer des magasins et faire beaucoup de violence et beaucoup de victimes, a déploré Moïse. C’est dommage, je leur rappelle que le peuple prend note », a dit le candidat, qui parle de « manoeuvres malhonnêtes ». « Le PHTK pourrait faire sortir également les gens dans les rues. Tout le pays nous appelle, les gens nous disent comment ils sont frustrés et ils veulent gagner les rues », a fait savoir le candidat, qui n’a pas réuni grand monde depuis la publication des résultats. « Au sein du PHTK, nous ne voulons pas de ça. Nous croyons dans la loi, nous attendons les résultats définitifs pour savoir si on a gagné dès le premier tour ou si on va au second tour », a déclaré Jovenel Moïse. Dans les deux cas, le candidat se voit déjà gagner les élections : « Ce qui s’est passé le 25 octobre se passera à nouveau. » Par ailleurs, au cours de cette tournée qui l’a conduit à New York, Miami et New Jersey, Jovenel a eu plus d’une trentaine de rencontres avec des organisations de la diaspora. « Ma femme et moi, nous étions allés rendre visite à nos frères et sœurs haïtiens vivant à l’extérieur du pays », a indiqué le concerné qui affirme avoir reçu un « accueil chaleureux » des communautés haïtiennes vivant aux États-Unis. Concernant les manifestations organisées contre lui durant son passage à Miami, le candidat affirme avoir seulement vu une photo sur laquelle cinq personnes criaient à bas le président Martelly. Mais sur des vidéos qui circulent sur la Toile, on voit des groupes de manifestants lancer des propos hostiles au candidat, le traitant même de voleur d’élection.
Louis-Joseph Olivier ljolivier@lenouvelliste.com


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