MosaikHub Magazine
MSPP/ EPIDEMIE

La fièvre Zika confirmée en Haïti La fièvre Zika a été détectée en Haïti.

lundi 18 janvier 2016

La ministre de la Santé publique et de la Population, le Dr Florence D. Guillaume, a confirmé ce vendredi lors d’un point de presse que scientifiquement le virus est dans nos murs. Elle a indiqué que parmi les onze spécimens de sang soumis à Caribbean Public Heath Agency (CARPHA) basé à Trinidad and Tobago, cinq se sont révélés positifs par la méthode RT-PCR le 14 janvier 2016.

Après avoir alerté la population haïtienne pour se prémunir du virus qui s’était révélé négatif à travers les spécimens envoyés en décembre à CARPHA, des hauts cadres du ministère de la Santé publique et de la Population ont confirmé cette fièvre (Zika), qui se transmet par le même vecteur (moustique aedes) de la dengue et du chikungunya. Parmi les cinq cas confirmés au laboratoire basé à Trinidad & Tobago, quatre provenaient de la commune de Delmas et l’autre de la commune de Pétion-Ville. La ministre de la Santé publique et de la Population, le Dr Florence Duperval Guillaume. a confié que jusqu’à présent aucun cas de décès liés au Zika n’a été enregistré par l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS/OMS). Le virus représente un grand danger pour les femmes enceintes. « Le virus peut se transmettre de la femme enceinte pour attaquer le fœtus », explique Mme Guillaume, soulignant qu’il peut provoquer dans certains cas un avortement et dans d’autres cas, engendrer la microcéphalie chez l’enfant. Plus loin, la titulaire du MSPP conseille la population de ne pas prendre de l’aspirine quand il y a des cas de fièvre, laquelle, selon elle, peut avoir de graves conséquences sur leur vie (hémorragie). La période d’incubation du virus est de trois à douze jours, en moyenne 4 jours. La ministre a souligné que ce virus ne produit pas les mêmes effets sur toutes les personnes infectées. « La maladie peut être asymptomatique ou caractérisée cliniquement par une fièvre modérée (température corporelle légèrement élevée), des maux de tête, conjonctivite (rougeur des yeux), des éruptions cutanées avec démangeaison, douleur des articulations et des muscles, gonflement des pieds et des mains », a détaillé le MSPP. Mesures préventives au virus Zika Comme pour le chikungunya, le Zika exige les mesures préventives similaires. Le MSPP recommande entre autres à la population à dormir sous des moustiquaires, porter des vêtements longs qui couvrent les extrémités, appliquer sur la peau des crèmes anti-moustiques, couvrir les récipients contenant de l’eau à la maison et à garder l’environnement immédiat propre. Par ailleurs, des mesures ont été prises par le MSPP pour limiter la propagation du Zika. Le directeur du programme national de lutte contre la malaria et d’autres maladies provoquées par les vecteurs au MSPP, Frantz Lemoine, explique qu’il va renforcer les activités déjà élaborées lors de l’introduction du chikungunya. « Des brigadiers regroupés dans les dix départements géographiques du pays seront mobilisés pour continuer la phase de prospection. Identifier les zones à gîtes pour les traiter et faire des séances de fumigation », a-t-il relaté, informant qu’au niveau du ministère, il y a des intrants disponibles pour faire le traitement des gîtes. « Chaque personne, chaque communauté et chaque organisation ont des obligations pour limiter et éviter le développement des moustiques dans leur quartier », avance pour sa part Jocelyne Brunache Pierre-Louis, la directrice de la promotion de la santé et de l’environnement.


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie