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Crise politique

Martelly répond à Jude Célestin : « élections ‘’tèt dwat’’ le 24 janvier »

mercredi 20 janvier 2016

- Vingt-quatre heures après les déclarations de Jude Célestin disant qu’il ne participera pas « à la mascarade du 24 janvier », le président Martelly maintient que les élections auront lieu coûte que coûte le 24 janvier et qu’il partira le 7 février en passant le pouvoir à un président élu. Répondant à une question des journalistes en marge de sa participation au sommet de l’AEC, à savoir si le 7 février il n’y a aucun président élu, ce qu’il compte faire, Martelly a déclaré : « Si pa gen prezidan eli m a ba w pòs la… » Jour J-4. Le CEP et le pouvoir maintiennent leur position. Les élections auront lieu le 24 janvier. En marge de sa participation, mardi, à la XXIe Réunion ordinaire du Conseil des ministres de l’Association des Etats de la Caraïbe (AEC) à l’hôtel Karibe, le chef de l’Etat a réitéré cette position. « Nous avons demandé au ministre de la Justice et au chef de la police de prendre toutes les dispositions pour garantir la sécurité de la population. Voter c’est un devoir citoyen. Ce n’est pas un crime. Vous ne pouvez ne pas pouvoir sortir dans la rue. Moi-même je vais voter, je suis sûr que rien ne va m’arriver, mais il ne s’agit pas de moi ni du Premier ministre… », a dit Michel Martelly. Le président de la République a dit détenir des informations selon lesquelles des gens se préparent à semer le trouble le jour du vote. « Je sais qu’il y a des gens qui vivent du désordre. Nous travaillons à mettre de la sécurité dans le pays pour permettre le bon déroulement des élections », a-t-il annoncé. Interrogé sur le fait que la présidentielle ne concerne qu’un seul candidat à la suite des prises de position de Jude Célestin, Michel Martelly a rappelé que selon les résultats publiés par le CEP, deux candidats sont qualifiés pour le second tour de la présidentielle. Sur les déclarations du candidat de Lapeh, le chef de l’Etat a dit que c’est avec le candidat qu’il faut en parler. « Moi je suis un président… », a-t-il fait remarquer. En revanche, le locataire du palais national a fait savoir que si le CEP lui fait savoir qu’il a un problème, il lui répondra. « Je ne pense pas qu’un candidat puisse dire quand il doit y avoir des élections. C’est le Conseil qui doit en décider », a-t-il affirmé. Michel Martelly ne ferme pas la porte au dialogue. Il a estimé que si des gens s’embarquaient dans la logique de discussion, on pourra trouver « le meilleur dans tout ce qui se passe ». « Il y a lieu de libérer la nation parce que le président qui est en fonction doit partir le 7 février. C’est une promesse de campagne, j’avais dit même quand je suis arrivé le 14 mai, je partirai le 7 février. Notre responsabilité c’est de remettre le pouvoir à un président élu », a-t-il avancé. Jusqu’à hier mardi 4h40 p.m., le CEP n’avait encore reçu aucune correspondance de la part de Jude Célestin disant qu’il ne participera pas aux élections du 24 janvier, a confié à Le Nouvelliste le porte-parole de l’institution électorale, Roudy Stanley Penn. « Ils seront seuls dans leur mascarade. Participer au second tour de l’élection présidentielle organisée par ce CEP-là, et ordonné par cet exécutif-là, sous l’obédience de ces amis-là serait une faute grave… », avait déclaré lundi M. Célestin dans une adresse à la nation.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com


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