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Prise de position/International

La communauté internationale préoccupée… l’Union européenne va plus loin

lundi 25 janvier 2016

Après le report vendredi du second tour de la présidentielle et des législatives partielles, la communauté internationale à plusieurs niveaux, dit prendre acte de cette décision du CEP. Dans diverses réactions, elle dénonce les actes de violence enregistrés ces derniers jours dans le pays et appelle les acteurs politiques à trouver une solution consensuelle en vue de permettre à la population de choisir un nouveau président et de compléter le Parlement via des élections. Le Secrétaire général de l’ONU a dit ses préoccupations par rapport au récent report des élections qui devaient se tenir ce 24 janvier en Haïti. Dans un communiqué publié le 23 janvier, Ban Ki-moon, via des déclarations faites par son porte-parole, exhorte vivement toutes les parties prenantes à travailler « sans tarder à la conclusion du processus électoral de manière pacifique, en trouvant une solution consensuelle qui permettra au peuple d’Haïti d’exercer son droit de vote pour élire un nouveau Président ainsi que les représentants restants du nouveau Parlement. » Tout en réaffirmant son engagement à supporter le processus électoral, le Secrétaire général de l’ONU appelle tous les acteurs politiques à rejeter toute forme de violence et d’intimidation et à s’abstenir de toute action qui pourrait perturber davantage le processus démocratique et la stabilité en Haïti. Pour sa part, le « Core Group », réunissant la MINUSTAH, les ambassadeurs du Brésil, du Canada, d’Espagne, de France, des États-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et le représentant spécial de l’Organisation des États américains réitère son appui pour la conclusion d’un processus électoral inclusif et équitable tout en soutenant les efforts visant à trouver une issue qui assure le renouvellement démocratique des institutions de l’Etat. Dans un communiqué, le « Core Group » dit maintenir son « plein soutien aux efforts ayant pour but d’identifier des solutions consensuelles et constructives aux défis actuels de gouvernance d’Haïti, à travers les élections et un dialogue entre les acteurs concernés. » Il déplore en outre les récents actes de violence électorale et appelle les autorités nationales, les partis politiques, les candidats et leurs partisans, ainsi que l’électorat en général, à participer de manière responsable et avec retenue dans le processus électoral, afin que le peuple haïtien puisse exprimer sa volonté dans un climat dépourvu d’intimidation et de violence. Par sa part, la Mission d’observation électorale de l’OEA appelle au dialogue politique pour l’aboutissement du processus électoral. « Cet appel fait suite à la décision du Conseil électoral provisoire (CEP) de surseoir au second tour des élections présidentielles prévu le 24 janvier « face à la détérioration de l’environnement sécuritaire et les menaces qui pèsent sur le processus électoral ». La Mission condamne fermement tous les actes de violence, incluant ceux dirigés contre les observateurs de l’OEA durant leur déploiement. La Mission suivra avec attention l’évolution de la situation en Haïti. Par ailleurs, dans une prise de position qui va plus loin que tous les autres acteurs de la communauté internationale la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) dit prend note de la décision du Conseil électoral provisoire de surseoir aux opérations électorales du second tour des élections présidentielles et des élections législatives partielles. La MOE UE considère qu’il est nécessaire que les différents acteurs du processus électoral prennent leurs responsabilités afin de mettre fin, dans les meilleurs délais, à l’actuelle « impasse politique qui, malheureusement, ne fait qu’agrandir l’éloignement entre les citoyens haïtiens et leurs représentants. » La mission d’observation de l’Union Européenne est au cœur de plusieurs prises de positions qui nous ont emmené dans la crise actuelle car c’est la MOE UE qui a décrédibilisé les organes contentieux du Conseil électoral et la Commission d’Evaluation électorale indépendante en allant au-delà de ses prérogatives d’observateurs. Dans leur note les Européens disent que la Mission d’observation de l’Union européenne « appelle tous les acteurs à maintenir une attitude de non-violence et de respect des normes qui encadrent le processus. La MOE UE réitère son soutien au processus électoral haïtien et souligne la nécessité de respecter les résultats électoraux du scrutin du 25 octobre 2015 qui a placé les candidats Jovenel Moïse et Jude Célestin au second tour des élections présidentielles », lit-on dans un communiqué de l’UE.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com


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