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Crise électorale

Le CEP de Pierre-Louis Opont n’existe plus…

dimanche 31 janvier 2016

Alors que le président Martelly cherche à remplacer les quatre premiers membres du Conseil électoral provisoire ayant remis leur démission, deux nouveaux conseillers électoraux, et pas des moindres, ont rendu cette semaine leur tablier. Pierre-Louis Opont, le capitaine du navire, et Yolette Mengual se sont retirés du CEP. Il ne reste maintenant que Lourdes Edith Joseph, Marie Carmel Paul Austin et Carline Viergelin encore en poste. La possibilité pour le chef de l’Etat de reconstituer le CEP comme il a voulu le faire s’est anéantie. L’institution électorale ou ce qui en reste ne compte désormais que trois membres sur neuf. « Excellence, suite à la correspondance datée du 27 janvier 2016, du Forum Economique qui avait parrainé ma nomination au sein du Conseil électoral provisoire, je vous prie de recevoir ma démission », écrit Pierre-Louis Opont au président de la République dans une correspondance en date du jeudi 28 juillet. « L’histoire retiendra que j’ai servi mon pays dans des circonstances. Des événements tragiques indépendantes de ma volonté ayant entravé le processus électoral ne m’ont pas permis d’accomplir ma mission jusqu’à la fin, qui était de réaliser des élections devant mener à la rentrée parlementaire le 11 janvier 2016 et l’installation le 07 février 2016 d’un Président élu. Par respect pour l’engagement que j’avais pris lors de ma prestation de serment le 23 janvier 2015, j’estime qu’il est temps pour moi de partir », conclut le président du CEP. 24 heures plus tard, soit le vendredi 29 juillet, la conseillère électorale Yolette Mengual a remis elle aussi sa démission au chef de l’Etat. « Monsieur le Président, j’ai le regret de vous présenter ma démission comme membre du Conseil électoral provisoire (CEP). Cette décision intervient à un carrefour où j’estime avoir servi avec patriotisme mon pays. Elle est personnelle et volontaire », indique Madame Mengual, qui avait perdu le support du secteur des femmes qui l’a désignée au CEP. A une semaine de la fin constitutionnelle de son mandat, le président Martelly se retrouve avec un CEP décimé, un processus électoral contesté et inachevé qui est à la base de la crise qui sévit dans le pays. L’Organisation des Etats américains (OEA) qu’il avait appelée à jouer le rôle de médiatrice dans la crise ne s’est pas encore prononcée officiellement. Le chef de l’Etat a soutenu que « si le 7 février arrive sans une solution, je ne pourrai pas partir en laissant le pays dans l’incertitude. La Constitution demande au président d’assurer la continuité de l’Etat et de garantir la bonne marche des institutions. Ce n’est pas un choix mais c’est un devoir que j’ai… »

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com


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