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États-Unis : Trump et Clinton en position de force pour le "Super Mardi"

lundi 29 février 2016

VIDÉO. Ils avaient commencé les primaires timidement. C’est en favoris qu’Hillary Clinton et Donald Trump abordent le vote de 11 États ce mardi.

Source AFP

La campagne des primaires américaines change de rythme. Le « Super Tuesday » (« Super Mardi » en français) va faire parler les urnes de 11 États pour chaque parti. Elles pourraient donner une avance significative à Donald Trump et à Hillary Clinton dans la course aux délégués pour les conventions d’investiture de juillet. Et peut-être enterrer les espoirs de leurs rivaux de les rattraper...

L’ex-secrétaire d’État est favorite du Super Tuesday. Après des débuts compliqués, elle vient d’infliger une déroute au sénateur du Vermont Bernie Sanders en Caroline du Sud samedi, et a entre 20 et 34 points d’avance au Texas, en Géorgie et au Tennessee, selon des sondages publiés dimanche par NBC/Wall Street Journal. Bernie Sanders a reconnu avoir été « tué » en Caroline du Sud, où 86 % des Noirs ont voté pour l’épouse de Bill Clinton. Sa stratégie dépend donc des États où les minorités sont moins représentées : Massachusetts, Minnesota, Oklahoma, Colorado, et bien sûr son propre État du Vermont, frontalier du Québec. « Nous ferons mieux au sein de la communauté noire en dehors du Sud historique », a-t-il assuré dimanche sur ABC. Il promet de rester en course jusqu’à la fin, malgré les défaites ici ou là.

Mathématiquement, il est impossible qu’Hillary Clinton obtienne la majorité des 4 763 délégués à court terme, a fortiori mardi. Son équipe répète aux journalistes que ce sera un marathon. La candidate a montré ses muscles en remportant trois des quatre premières consultations depuis un mois, redonnant un second souffle à sa campagne alors que Bernie Sanders se rapprochait dangereusement d’elle dans les sondages depuis janvier.

Trump face aux attaques

Donald Trump continue quant à lui de dominer ses quatre poursuivants, notamment les sénateurs Marco Rubio (Floride) et Ted Cruz (Texas). L’homme d’affaires a gagné, avec une marge impensable il y a plusieurs mois, les trois derniers scrutins : New Hampshire, Caroline du Sud, Nevada. Il a montré que sa cote dans les sondages n’était pas qu’un mirage et a réussi à ratisser large, des conservateurs aux républicains modérés. Aucune controverse ni aucun dérapage ne l’ont fait trébucher à ce jour, mais jamais les attaques contre lui n’ont été aussi dures que ces derniers jours.

« Ce n’est pas moi, je suis un messager, c’est vraiment un mouvement, nous allons reprendre notre pays, nous allons le gérer intelligemment au lieu d’être idiots », a lancé l’homme d’affaires, avec sa casquette rouge « Rendre à l’Amérique sa grandeur », devant une foule record dimanche à Madison, dans l’Alabama - 32 000 personnes, selon lui, un nombre étourdissant pour la campagne électorale américaine.

Des élus commencent à se rallier à Trump

L’inquiétude s’est transformée en panique chez les barons républicains qui promettent que l’investiture de Donald Trump signera la défaite à la présidentielle de novembre et transformera le parti républicain pour une génération. Mais il n’est plus le pestiféré qu’il était il y a quelques mois. Des élus commencent à se rallier à lui, comme Chris Christie, gouverneur iconoclaste du New Jersey et ex-candidat des primaires. Le déni de réalité commence à se dissiper. « Le ralliement de Chris Christie est un véritable avertissement à l’establishment républicain pour qu’ils commencent à considérer Trump comme l’avenir », a écrit sur Twitter Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants et candidat aux primaires de 2012.

L’hégémonie de Donald Trump a provoqué un nivellement par le bas de la campagne, et les insultes volent depuis jeudi, un spectacle déploré par les deux autres candidats en course, le gouverneur de l’Ohio John Kasich et l’ancien neurochirurgien Ben Carson. Marco Rubio et Ted Cruz ont décidé d’adopter le registre du milliardaire en s’en prenant à son allure, ses faillites, ses revenus. Ted Cruz a sous-entendu que le promoteur immobilier avait pu faire affaire avec la mafia. « C’est un rêve pour le parti démocrate d’avoir le parti républicain dans cet état-là », a dit Marco Rubio à des journalistes samedi, avant de jurer : « Donald Trump ne sera pas le candidat du parti de Lincoln et de Reagan. »


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