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GODSON ORELUS/PARLEMENT

Insécurité : des parlementaires rencontrent le DG de la PNH -

jeudi 10 mars 2016

Sur l’initiative des commissions Justice et Sécurité des deux chambres du Parlement, des députés et sénateurs ont organisé, ce mercredi, une séance de travail avec le directeur général de la Police nationale d’Haïti autour de la recrudescence du phénomène de l’insécurité dans le pays. Ont pris part à cette réunion les sénateurs Jean-Renel Senatus, Jean- Marie Salomon, les députés Jean Wilaire Jean et Pierre Jude Destiné. Ces parlementaires estiment nécessaire de discuter avec les principales autorités policières sur les dispositions à prendre afin d’endiguer ce phénomène qui prend de l’ampleur ces derniers jours dans la zone métropolitaine et ses environs. Pas un jour ne se passe sans que les malfrats ne sèment la pagaille tuant des paisibles citoyens ainsi que des policiers. C’est ce qui motive les parlementaires à inviter le haut commandement de l’institution policière au Parlement.

« Tout le monde sait que la population est aux abois. Du désordre par-ci par-là dans les marchés publics. Des paisibles citoyens et citoyennes tombent sous les balles assassines en sortant notamment des banques commerciales », a déploré le sénateur Jean-Renel Sénatus (Zokiki), soulignant qu’ils voulaient exposer le problème au directeur général de la police.

Plaidant pour une solution rapide à ce problème, l’élu de l’Ouest indique que les parlementaires auront à travailler avec le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) « en vue d’un complot positif pour permettre à la population haïtienne de vivre dans la paix ».

L’ancien commissaire du gouvernement a confié qu’ils auront à rencontrer l’Association professionnelle des banques sur ce dossier. Car, estime-t-il , il est anormal que ceux qui viennent faire une transaction bancaire prennent une ligne dans la rue alors qu’ils devaient être à l’intérieur des banques. Selon lui, cela contribue à faciliter l’attaque des bandits sur ces personnes. « Trop de personnes sont mortes à cause de l’insécurité. Il faut essayer d’apporter une solution », a ajouté le parlementaire, recommandant au chef de la police d’augmenter les patrouilles policières, surtout dans les zones commerciales, de quadriller des espaces du centre-ville afin de mettre les bandits hors d’état de nuire.

Se disant satisfait de la rencontre, M. Sénatus a rapporté que le DG de la police promet de tout mettre en œuvre pour contrecarrer le phénomène de l’insécurité dans le pays. « Il promet de mettre à la disposition des policiers des matériels de travail, d’augmenter les sous-commissariats dans certaines zones comme carrefour Marassa, Cesselesse, quadriller nos marchés publics comme Croix-des-Bossales. Nous luttons pour une permanence de la sécurité. »

De son côté, Godson Orélus a exprimé sa satisfaction après la rencontre avec les parlementaires. Tout en admettant la complexité de la situation sécuritaire, il souligne que l’institution policière s’engage à maintenir la sécurité dans le pays. « Mais la situation est très compliquée compte tenu de la conjoncture politique, a dit M. Orélus, appelant à la collaboration de tout un chacun ( la population, la justice, etc.) pour combattre l’insécurité et le banditisme. Car les bandits, les malfrats se trouvent au sein de la population. Ils ont des frères, des sœurs, des cousins, bref, ils ont leurs familles aussi. Il est important de créer une sorte de confiance entre la police et la population. »

Le chef de la police a en outre annoncé la sortie en avril prochain d’une nouvelle promotion constituée de mille cinq cents policiers. Selon lui, cela permettra le renforcement de la présence policière dans des zones déterminées. « Là ou il y a nécessité de mettre des sous-commissariats, nous allons le faire », a-t-il ajouté, évoquant néanmoins le manque de moyens et d’encadrement.

Par ailleurs, en ce qui concerne les incidents ayant impliqué le Premier ministre sortant Évans Paul et des policiers à la résidence du PM lundi soir, Godson Orélus de dire : « Là, c’est de la politique qui se fait. La police ne peut interférer dans le problème de l’État. On peut demander aux policiers de faire des choses. Mais ils doivent prendre des précautions. On ne peut pas dire qu’il y avait vraiment un problème. Ce que je peux dire, c’est que le directeur général de la police a joué sa participation pour éviter le pire. »
Yvince Hilaire
yvincehilaire@lenouvelliste.com


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