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« Je ne démissionnerai jamais », prévient Dilma Rousseff

lundi 4 avril 2016

« Je ne démissionnerai jamais. » A la veille d’une semaine décisive pour son avenir à la tête du Brésil, la présidente Dilma Rousseff a réaffirmé dimanche 3 avril sa détermination à se battre pour rester au pouvoir.

Elle a ainsi mis en ligne sur sa page Facebook un message en réponse à un éditorial publié quelques heures plus tôt par l’influent quotidien Folha de Sao Paulo lui demandant d’abandonner sa charge.

La dirigeante de gauche est soupçonnée d’avoir manipulé les comptes publics pour dissimuler l’ampleur des déficits et être réélue en 2014. Selon l’opposition, Mme Rousseff aurait fait supporter par des banques publiques des dépenses supplémentaires non-inscrites au budget, en 2014 et 2015.

Un « crime de responsabilité » selon la Constitution. La présidente répond que tous ses prédécesseurs ont eu recours à cette pratique et dénonce une procédure « sans fondement légal », masquant une « tentative de coup d’Etat » institutionnel.

Manifestations de soutien

L’avocat général du Brésil, José Eduardo Cardozo, doit plaider lundi 4 avril en sa faveur devant la commission parlementaire chargée de statuer sur son éventuelle destitution. Cette dernière doit se prononcer vers le 11 avril.

Mme Rousseff s’efforce d’obtenir les soutiens parlementaires nécessaires pour éviter d’avoir à quitter le pouvoir. Mais son camp a été nettement fragilisé par l’annonce la semaine dernière du départ de la coalition gouvernementale de son principal allié, le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), passé à l’opposition.

Cet abandon pourrait s’avérer fatal à la présidente de 68 ans, qui se débat, de plus en plus esseulée, au milieu d’une tempête politique historique envenimée par le gigantesque scandale de corruption Petrobras.

Première force parlementaire avec 69 députés sur 513 et 18 sénateurs sur 81, le PMDB était le principal allié de la coalition au pouvoir, dirigée par le Parti des travailleurs (PT, gauche) et faisait partie depuis 2004 du gouvernement.

Mi-avril, (...)

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