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Martelly sur Clifford Brandt le « fugitif »’’’

mardi 12 août 2014

Le président Michel Joseph Martelly, en visite à la SONAPI lundi, a été rattrapé par l’actualité, dominée par l’évasion spectaculaire de Clifford Brandt et de 300 autres prisonniers. Pour Martelly, s’enfuir de la prison « est un mauvais calcul ». Le fugitif n’a pas la garantie d’une vie tranquille et sera poursuivi, affirme le chef de l’Etat. « Nous devons redoubler d’ardeur, continuer à travailler pour empêcher que ces actes ne se reproduisent à l’avenir », appelle Michel Joseph Martelly, acide par rapport à des éléments de la prison ayant trempé dans le complot pour libérer des gens qui ne devaient pas l’être.

« Ils défendent leurs intérêts », déplore Martelly avant d’ajouter, au risque de provoquer quelques railleries, que ce n’est pas l’Etat le responsable de l’acte de ces geôliers, membres de l’APENA, une composante de la PNH, l’institution en charge de la sécurité publique. Outre cette décantation impossible à établir entre l’Etat et ces agents qui opèrent au nom de l’Etat, Martelly, dans un autre souffle, a mis en avant la faiblesse des hommes et femmes au service des institutions.

« Ce qui s’est passé est la résultante de la faiblesse des institutions. Ce qui s’est passé ne vient pas du ciel, ni des murs, ni d’un computer, ni d’une boîte de corn flakes », indique le président, formulant, au passage, le souhait que les hommes et femmes en uniformes ne commettent plus d’actes anachroniques et néfastes pour le pays. « Haïti a pris une nouvelle dimension, emprunté une autre voie », affirme Martelly après avoir dit que la vie continue après cette évasion, comme après la fusillade dans un cinéma aux Etats-Unis. Ce n’est pas la première fois que l’on voit une évasion en Haïti, indique le chef de l’Etat, qui assure que les auteurs et les complices de cet acte seront traînés devant la justice pour répondre de leur acte. Le pays ne mourra pas après cette évasion. C’est une mauvaise passe, dit le président de la République qui, par moments, laisse l’impression de personnifier l’Etat.

Depuis cette évasion, des opposants au régime Tèt Kale n’y vont pas le dos la cuillère. Ce pouvoir est un pouvoir de « bandi legal » qui entretient des rapports privilégiés avec des gens sulfureux au passé douteux, au présent encombrant. Ici où la perception vaut le fait, certains dans l’opinion sont persuadés que l’évasion de Clifford Brandt s’est effectuée grâce à des soutiens de gens haut placés. Ce qui n’est pas, pour le moment, la thèse des autorités. Des éléments de la base, de la prison, sont montrés du doigt.

Roberson Alphonse
robersonalphonse@lenouvelliste.com


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