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Le FBI résout un « cold case » vieux de 14 ans grâce la reconnaissance faciale

jeudi 14 août 2014


Le FBI a résolu une affaire classée grâce à la reconnaissance faciale d’un fugitif américain qui s’était caché au Népal.

Neil Stammer, fugitif recherché depuis 2000, vient d’être retrouvé au Népal en juillet 2014, plus de 15 ans après une agression sexuelle présumée contre une petite fille au Nouveau Mexique. Et des années après l’arrêt des recherches par les autorités américaines. Un « cold case » résolu presque par hasard et grâce à un logiciel de reconnaissance faciale, comme l’a raconté le FBI dans un communiqué publié ce mardi.
L’agent spécial Russ Wilson, à l’origine de cette prise, venait d’être assigné à la division de l’Albuquerque, chargée de retrouver les meurtriers, délinquants sexuels et autres criminels enfuis. Cité par le communiqué du FBI, il raconte : « J’avais une pile entière d’affaires classées, en plus des actuelles. Parmi elles, celle de Stammer, l’une des plus anciennes. » Une nouvelle affiche « wanted » a été publiée en juillet dernier, sans grand espoir de retrouver le fugitif. Le même mois, un agent du Service de sécurité diplomatique du Département d’État américain a décidé, « sur un coup de tête », de tester un nouveau logiciel de reconnaissance faciale (conçu pour détecter les passeports frauduleux) sur l’affiche en question. La photographie de Neil Stammer correspondait à celle d’un passeport d’une autre identité. L’agent a alors contacté Russ Wilson.

Neil Stammer vivait « tranquillement » et depuis plusieurs années au Nepal, sous le nom de Kevin Hodges. Selon l’agent du FBI, l’homme avait l’air de penser qu’il ne serait jamais arrêté, après autant d’années d’exil. Le fugitif était intégré et respecté au Nepal, où il enseignait l’anglais et d’autres langues à des étudiants qui aspiraient à intégrer une université américaine. Le pays n’ayant aucun accord d’extradition avec les Etats-Unis, le gouvernement népalais a exceptionnellement coopéré avec le FBI et le Département d’Etat américain.

Le Guardian rappelle que plusieurs tentatives d’établir de grandes bases de données de visages pour systématiser la reconnaissance faciale à des fins policières ont échoué ces dernières années aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne face aux craintes sur les abus d’une telle technologie et aux protestations des organisations de défense des libertés publiques. Facebook a aussi eu des démêlés avec son propre système, accusé d’atteinte à la vie privée tandis que le sénateur américain Al Franken s’en est pris en février dernier aux Google Glass. Les promoteurs de telles techniques mettent en avant son efficacité dans la recherche de criminels -comme dans le cas de Stammer, très opportunément mis en avant par le FBI.


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