MosaikHub Magazine

Le candidat au Sénat Assad Volcy visite

jeudi 22 septembre 2016

Le Nouvelliste Le candidat au Sénat pour le département de l’Ouest, Assad Volcy, a rendu visite mercredi au quotidien Le Nouvelliste. À part faire les lois, Assad Volcy veut être le sénateur qui forcera l’exécutif à publier les lois adoptées par le grand Corps. Il veut légiférer pour la démocratisation du crédit et se veut à l’écoute de tous les secteurs de la vie nationale

Ancien journaliste, son engagement dans la vie politique remonte à 1990, quand il a gagné les rues avec des amis pour protester contre le coup d’État de Roger Lafontant contre le président provisoire Erta Pascal Trouillot. Il y a encore quelques mois, Assad était dans l’opposition face au pouvoir de Michel Martelly. Il était surtout le fer de lance des mouvements de protestation contre les élections de 2015. Aujourd’hui, il se voit en pole position dans la course au Sénat pour le département de l’Ouest.

Assad était censé être candidat sous la bannière du parti Pitit Dessalines qu’il a créé conjointement avec le candidat à la présidence Moïse Jean-Charles. Débouté par Moïse Jean-Charles, Assad s’est finalement présenté sous la bannière de l’Entente nationale des travailleurs pour le réveil d’Haïti. « Je suis le géniteur de Pitit Dessalines, je suis Pitit Dessalines, mais je suis candidat sous la bannière d’un autre parti parce que Moïse Jean-Charles n’a pas respecté sa promesse », fulmine le candidat. Selon Assad Volcy, il s’était entendu avec Moïse Jean-Charles pour représenter le parti pour le tiers du Sénat. Promesse que son compère n’a pas respectée.

Avant de faire les lois, il se voit lutter au Sénat pour l’application des lois votées par le grand Corps et que l’exécutif refuse de publier. « Je ne veux pas seulement faire des lois, je veux surtout mener une bataille pour exiger la publication des lois abandonnées dans les tiroirs de l’exécutif », a déclaré le candidat Assad Volcy, qui cite en exemple la loi sur les frais scolaires. Et le président Martelly et René Préval ont refusé de publier la loi Kelly Bastien votée. Parlant de cette loi, Assad dénonce un État au service d’une minorité qui refuse de publier les dispositions favorables à la majorité de la population.

« Pou lari a », c’est le slogan de sa campagne. « Je représente la rue, les gens qui m’encouragent et qui se préparent à me propulser au Sénat », a confié le candidat visiblement sûr de lui-même au point qu’il affirme attendre le candidat qui va l’affronter au second tour. Accompagné de quelques jeunes qui forment son équipe de campagne, Assad Volcy multiplie les déplacements en vue de gagner le siège vide au Sénat pour le département de l’Ouest. Il veut être un sénateur de la République au service de tous les secteurs de la vie nationale. « Nous ne sommes pas contre la richesse, nous sommes tout simplement contre la misère », a déclaré le candidat.

Favoriser le crédit aux jeunes sera l’un de ses principaux engagements au Sénat s’il est élu. « Le crédit est pris en otage par une minorité qui contrôle l’économie haïtienne », a déploré Volcy dans un discours à sensibilité de gauche imprégné d’un brin de populisme. « Il faut une loi permettant de démocratiser le crédit afin que les jeunes puissent se lancer dans les affaires. » Pour l’instant, il ne supporte aucun candidat à la présidence. « Je suis constamment en concertation avec mon équipe de campagne pour savoir si nous allons supporter un candidat à la présidence, quel sera ce candidat et à quel moment des élections nous allons le supporter », a dit Assad, ajoutant qu’il est ouvert à travailler avec quel que soit e président de la République.

Louis-Joseph Olivier

ljolivier@lenouvelliste.com


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie