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Quand Trump fait d’Haïti une arme contre les Clinton…

mardi 25 octobre 2016

La fondation Clinton est « une organisation criminelle ». Ce qu’elle a fait en Haïti est « disgracieux », a balancé le candidat républicain Donald Trump à sa concurrente démocrate Hillary Clinton lors du dernier débat avant la présidentielle américaine le 8 novembre prochain.

Sans ménagement, Donald Trump a rappelé à Hillary Clinton qu’elle n’avait qu’à faire un tour à Little Haïti, en Floride, pour voir à quel point les Haïtiens haïssent les Clinton. « Vous le savez et tout le monde le sait », a affirmé Donald Trump, qui soutient que des donateurs de la fondation Clinton sont favorisés dans l’obtention de contrats. Laissant l’impression d’être agacée, Hillary Clinton a mis en avant le fait d’avoir servi les intérêts de son pays. L’ex-secrétaire d’État est revenue sur ce qu’elle appelle l’engagement de Bill et elle pour Haïti. Un engagement de longue date, a expliqué Hillary Clinton, qui souligné que la fondation Clinton, a collecté 30 millions de dollars pour Haïti après le séisme et financé le relèvement de petites et moyennes entreprises.

Sans être des pro-Trump, sur la Toile, des Haïtiens, surpris qu’Haïti soit invitée pour la première fois dans un débat présidentiel aux USA, ont accueilli avec satisfaction ce déballage sur les Clinton, dont l’image est sérieusement écornée auprès des Haïtiens. La Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), le rôle de Hillary Clinton, à l’époque secrétaire d’État, pour imposer Michel Martelly comme président laissent de très mauvais souvenirs aux Haïtiens dont une majorité supporte traditionnellement le candidat démocrate, plus flexible sur l’immigration. Si le rejet de Hillary Clinton est certain, le pas n’est pas pour autant franchi afin de tomber dans les bras du sulfureux Donald Trump, ouvertement favorable à des déportations massives d’illégaux des États-Unis. À moins d’un improbable retour de situation, Hillary Clinton, qui a une avance de 6 à 10 points sur Donald Trump dans les sondages, va rentrer à la Maison-Blanche avec une conscience claire des griefs de beaucoup d’Haïtiens contre elle et son mari Bill Clinton.

AUTEUR

Roberson Alphonse

robersonalphonse@lenouvelliste.com


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