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Juppé veut "rendre à la France sa faculté de peser dans le monde"

jeudi 24 novembre 2016

Alain Juppé a en politique étrangère un "objectif simple", celui de "rendre à la France sa faculté de peser dans le monde", écrit-il dans une tribune publiée dans le Monde.

"Je ne veux pas d’une France qui s’aligne sur les grandes puissances, d’une France vassale ou suiviste", estime le candidat, face à François Fillon, de la primaire de la droite en vue de l’élection présidentielle de 2017.

"Premier souci" du maire LR de Bordeaux, la sécurité : "Nous ne devons faire preuve d’aucune faiblesse dans la lutte contre le terrorisme islamiste qui nous attaque sur notre sol, soumet les populations, en particulier les femmes, à une dictature effroyable, persécute les minorités. Je veux consolider et élargir la coalition internationale pour parvenir à l’anéantissement de Daech", affirme l’ancien Premier ministre.

Mais "on n’éliminera pas ce fléau sans un règlement au fond des conflits du Proche et Moyen-Orient", poursuit-il.

A la Russie, "mon message est qu’elle doit réfléchir à une solution politique durable en Syrie, plutôt que de vouloir imposer la fausse paix des cimetières".

M. Juppé plaide également pour "le contrôle de nos frontières et la maîtrise, à l’échelle de la planète, des mouvements migratoires". Il faudra "revoir Schengen (libre-circulation des personnes, NDLR) pour créer un dispositif systématique des entrées et des sorties de l’Union" européenne, affirme M. Juppé.

Le candidat veut également remettre la France "sur un pied d’égalité avec l’Allemagne, car seul le moteur franco-allemand pourra relancer l’Union", une Union qui "protège quand le monde réarme".

"Seules, nos nations européennes ne pèseront guère", ajoute M. Juppé qui proposera un "dispositif européen qui soit le pendant du Buy American Act et soutienne nos industries : quand Alstom remporte un marché ferroviaire aux États-Unis, il doit construire ses équipements aux États-Unis, pourquoi n’y aurait-il pas réciprocité ?", demande-t-il.

"Je veux une France vigilante et forte, mais aussi généreuse, fidèle à ses alliés et à ses amis, engagée là où se joue l’avenir du monde", conclut le candidat en citant l’Afrique, ce continent "jeune qui vit des mutations d’une extraordinaire intensité et dont dépend le destin de notre langue".

24/11/2016 16:31:57 - Paris (AFP) - © 2016 AFP


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