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Une manifestation de Fanmi Lavalas émaillée d’actes de violence

jeudi 1er décembre 2016

Une manifestation de Fanmi Lavalas, pour dénoncer la publication des résultats de l’élection présidentielle, a été émaillée d’actes de violence ce mercredi. Celle-ci a été réprimée par les agents du CIMO au niveau de Delmas 48, à coups de gaz lacrymogène et d’eau acidulée


Plusieurs centaines de sympathisants de Fanmi Lavalas ont gagné les rues de Port-au-Prince ce mercredi pour protester contre les résultats préliminaires donnant Jovenel Moïse gagnant dès le premier tour. Cette marche a débuté comme d’habitude devant l’ancienne église St-Jean Bosco en direction du siège du CEP à Pétion-Ville. Selon l’un des cadres de Fanmi Lavalas, l’ancien candidat au Sénat Schiller Louidor, cette manifestation figure parmi les deux voies envisagées par le parti pour contester les résultats. « Nous allons utiliser la voie juridique et la mobilisation pacifique mais active pour dire non au coup d’État électoral, non à l’oligarchie dirigée par Réginald Boulos qui veut imposer la volonté de la minorité à la majorité », a-t-il fait savoir.

Alors que les résultats des sénatoriales ne sont pas encore connus, le candidat au Sénat de Fanmi Lavalas pour le département de l’Ouest était également présent sur le béton. Le secteur privé également dans sa ligne de mire. Louis Gérald Gilles promet que la colère de la population (les manifestants) n’attendra pas longtemps pour déboucher sur une révolution pacifique dans le pays. « Il faut rebattre les cartes », exige-t-il.

Les manifestants, chauffés à blanc, n’ont pas raté l’occasion de lancer des propos acerbes à l’encontre de Jovenel Moïse, candidat du PHTK, arrivant en tête des résultats préliminaires. « J’ai voté Maryse Narcisse. Je ne reconnais pas Jovenel Moïse comme président d’Haïti. C’est un produit de la bourgeoisie. On ne va pas accepter ce coup d’État électoral », a tempêté un militant. Les protestataires se sont pris aux posters du candidat du PHTK sur leur parcours.

La manifestation n’a pas atteint le siège du Conseil électoral provisoire comme prévu. Au niveau de Delmas de 48, des agents du CIMO ont ordonné aux manifestants de bifurquer par Bourdon afin d’atteindre Pétion-Ville. Cette injonction des forces de l’ordre a provoqué l’ire des manifestants qui leur ont lancé des pierres. Les policiers ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule. Enervés, les protestataires ont brisé, entre autres, des pare-brise de véhicules se trouvant sur leur parcours. Certains promettent que la mobilisation épousera une autre forme [une nature plus violente] la semaine prochaine.

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