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Scrutin du 20 novembre

Josette Dorcely n’a pas eu assez d’explications pour signer les résultats de la présidentielle

jeudi 1er décembre 2016

Le 3 décembre débutera la période de dépôt de contestation des résultats de la présidentielle publiés le 28 novembre dernier. La conseillère électorale Josette Dorcely a dit espérer trouver des explications sur des irrégularités dénoncées qui l’avaient empêchée de signer les résultats.

« Nous avons travaillé au CEP pour organiser des élections acceptables. Une fois les élections terminées, les procès-verbaux acheminés au Centre de tabulation des votes, nous autres conseillers, nous n’avons aucun accès au Centre de tabulation. C’est à travers les ondes que nous avons appris qu’il y a des petites irrégularités avec des procès-verbaux, des listes d’émargement, d’empreinte… », a expliqué mercredi sur Radio Magik 9 la conseillère électorale Josette Dorcelly, un des trois conseillers qui n’a pas signé les résultats de la présidentielle.

Cependant, la conseillère électorale n’est pas en mesure de dire combien de procès-verbaux sont concernées par ces « petites irrégularités » dont elle fait mention. « C’est ce que nous voulons savoir, je n’ai pas ces chiffres… », a-t-elle dit.

« Nous autres, conseillers électoraux qui devions signer sur les résultats, avions voulu avoir certaines explications sur certains points », a indiqué la conseillère. Pendant la période de contestation, Josette Dorcely espère trouver des réponses à ses préoccupations.

Pour la conseillère électorale, il ne serait pas juste de sa part au CEP de parler comme n’importe qui des résultats de la présidentielle parce que « nous n’avons pas accès au Centre de tabulation », a-t-elle martelé. « Pour mon édification, j’avais insisté pour avoir des éclaircissements que je n’ai pas trouvés parce qu’il se faisait tard… »

Parallèlement à sa position contradictoire par rapport aux six autres conseillers électoraux qui ont signé les résultats de la présidentielle, Josette Dorcely estime que le CEP demeure uni comme cela a été au départ. « Cela n’affecte en rien notre fonctionnement au Conseil. Ils savent que j’ai le droit de ne pas signer », a-t-elle affirmé. Selon elle, la position de chaque conseiller est respectée et prise en considération par les autres.

En outre, la conseillère électorale a indiqué que le secteur syndical qui l’avait désignée au CEP ne l’a pas influencée dans sa décision. « Le secteur est très démocratique, il n’influence pas mon travail. Il peut cependant donner des idées sans pour autant les imposer. S’agissant de ma décision de ne pas signer les résultats, le secteur n’était même pas au courant de ce que j’allais faire », a fait savoir Josette Dorcely.

De son côté, le conseiller électoral Kenson Polynice qui n’a pas non plus signé les résultats a indiqué que : « Je n’ai pas signé les résultats parce que j’ai certains malaises… » Par exemple, a-t-il dit, sur les préoccupations avancées par certaines observations au Centre de tabulation des votes, il n’a pas été assez édifié sur les clarifications apportées. « Je n’ai pas été convaincu par les clarifications », a-t-il soutenu.

Ils sont trois conseillers électoraux sur neuf à ne pas avoir signé, lundi, les résultats préliminaires de la présidentielle qui placent Jovenel Moïse largement en tête avec 55,67% des votes. Il s’agit de Josette Dorcély, désignée au CEP par le secteur syndical, Jean Simon Saint-Hubert, par les organisations des droits humains, et Kenson Polynice, par le secteur paysan et vodou.
AUTEUR

Robenson Geffrard

rgeffrard@lenouvelliste.com


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