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Vladimir Poutine veut renforcer sa force de frappe nucléaire

vendredi 23 décembre 2016

Le président russe veut la rendre capable de percer les boucliers antimissiles, avec en ligne de mire celui que les États-Unis veulent déployer en Europe.

Source AFP

Publié le 22/12/2016 à 12:39 | Le Point.fr

Vladimir Poutine a ordonné jeudi le renforcement en 2017 de la force de frappe nucléaire russe, afin de la rendre capable de percer tout bouclier antimissile, comme celui que Washington entend déployer en Europe orientale. « Il faut renforcer le potentiel militaire des forces nucléaires stratégiques, avant tout à l’aide de systèmes de missiles capables de garantir le franchissement des systèmes de défense antimissile existants ou à venir », a déclaré le président lors d’une réunion avec l’ensemble des responsables des armées russes, cité par les agences russes. Le chef de l’État russe avait déjà annoncé en juin 2015 le déploiement au sein des forces nucléaires de plus de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux, à même de « percer les systèmes de défense antiaérienne les plus sophistiqués », en réponse au projet américain d’installation d’armes lourdes en Europe de l’Est. La Russie s’inquiète en outre du déploiement en Roumanie et en Pologne par le Pentagone des éléments de son bouclier antimissile qu’elle dénonce comme étant dirigé contre sa capacité de dissuasion nucléaire. Washington assure pour sa part que ce bouclier est destiné à protéger l’Europe d’une éventuelle menace iranienne.

« Il faut faire attention à n’importe quel changement dans l’équilibre des forces et de situation politico-militaire dans le monde et surtout aux frontières russes. Et corriger à temps nos plans pour éliminer les menaces potentielles contre notre pays », a ajouté Vladimir Poutine. Le président russe a évalué complète « à 60 % » la modernisation des forces nucléaires russes, composées de bombardiers stratégiques, de missiles balistiques intercontinentaux et de sous-marins nucléaires. La dernière doctrine militaire russe, qui date de décembre 2014, n’évoque en aucun cas la possibilité d’une « attaque préventive » avec utilisation d’ogives nucléaires, Moscou ne se réservant le droit d’utiliser son arsenal qu’en cas d’agression contre elle ou ses alliés ou en cas de « menace sur l’existence même de l’État ». Vladimir Poutine avait accusé fin juin l’Otan de vouloir entraîner son pays dans une course aux armements « frénétique » et de rompre « l’équilibre militaire » en vigueur en Europe depuis la chute de l’URSS.


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