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« Je m’en vais sans laisser de dettes à la nouvelle administration... »

jeudi 2 février 2017

National -
Dans six jours, Jocelerme Privert passera l’écharpe présidentielle au président élu, Jovenel Moïse. Si, à son arrivée au pouvoir le 14 février 2016, l’ex-sénateur des Nippes avait dit trouver les finances publiques de l’État dans une situation « désastreuse », 12 mois après, le président provisoire de la République se félicite d’avoir « limité l’instabilité macroéconomique, diminué le déficit budgétaire et liquidé les dettes du pays… ».

Jocelerme Privert estime avoir fait en un an ce que l’administration Michel Martelly n’avait pas fait en 5 ans. « Organiser les élections avec les fonds du Trésor public, diminuer le déficit budgétaire, réduire les dépenses publiques, limiter l’instabilité macroéconomique, liquider les dettes du pays, faire face aux dégâts de l’ouragan Matthew sans l’aide de la communauté internationale… » Privert s’en va avec le sentiment du travail accompli. En tout cas, c’est ce qu’il a laissé comprendre dimanche sur Radio Magik 9 en marge des élections locales et du second tour du tiers du Sénat.

« Pendant ces 12 derniers mois, des efforts ont été faits pour limiter l’instabilité macroéconomique », a-t-il dit avec fierté. Privert est d’autant plus fier de sa gestion que la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) avait dit constater en Haïti une diminution du déficit budgétaire en 2016 comparativement à 2015. Le déficit budgétaire, a souligné le locataire du Palais national, est passé de 6,6% en 2015 à 2,9% du PIB. « En dépit du faible niveau d’investissement dans le pays, on prévoit pour cette année un taux de croissance de 1% qui est, certes, très faible par rapport au taux de croissance de la population, mais nous ne laisserons pas une économie en décroissance… », a-t-il lancé avec satisfaction. ’

L’ex-président du Sénat devenu président de la République se félicite d’avoir « assaini les finances publiques » pendant les 12 derniers mois qu’il a passés à diriger le pays. Contrairement à 2015, a-t-il dit, les dépenses publiques ont été limitées. « Nous allons laisser à la nouvelle administration un pays sans dettes contrairement à la situation en 2015 », a martelé Jocelerme Privert. -

Il a souligné que la réhabilitations des routes endommagées après le passage de l’ouragan Matthew au début du mois d’octobre 2016 a coûté près de 200 millions de gourdes et 300 millions pour la réhabilitation des infrastructures scolaires, et ce pour permettre la réalisation des élections le 20 novembre. Deux milliards de gourdes ont été mobilisées pour la campagne agricole d’hiver, a-t-il dit. « Tout ceci sans support de la communauté internationale. Il n’y a que le Taïwan qui a fait un don de 200 000 dollars au Trésor public », a tancé Privert, soulignant que toutes les réalisations ont été faites avec les fonds du Trésor public.

À six jours de 7 février, Jocelerme Privert fait ses valises pour laisser le Palais national à Jovenel Moïse et son équipe. La commission de passation des pouvoirs travaille pour permettre une transition harmonieuse et une passation pacifique, a-t-il indiqué. Privert a dit souhaiter voir le pays continuer dans la stabilité comme il va le laisser.

Le président sortant a souligné qu’il va partir avec le sentiment de satisfaction en laissant à l’élu de PHTK « un pays politiquement apaisé avec des institutions renforcées ». Jocelerme Privert est encore plus satisfait de l’élection des CASEC et des ASEC qui, depuis 2006, n’a pas été réalisée dans le pays.
Parallèlement, des partisans et des dirigeants du PHTK l’accusent de manipuler le dossier de l’UCREF pour nuire au président élu. À ceux ci, Jocelerme Privert a répondu en ces termes : « En Haïti, on cherche toujours des boucs émissaires quand il s’agit de répondre de ses responsabilités… »

En guise de conseils au nouveau chef de l’État, Privert l’exhorte à conserver la stabilité politique. « Elle est indispensable pour attirer les investissements. Seuls les investissements peuvent apporter la croissance économique et créer de la richesse pour améliorer les conditions de vie de la population. Tout ce qui peut être fait pour maintenir cette stabilité, j’encourage le président à le faire… » -


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