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L’Onu veut réformer les opérations de paix

lundi 10 avril 2017

Reconnaissant que les opérations de paix des Nations Unies étaient « aux abois » et « dépassées », le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, s’est engagé, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité, à améliorer leur efficacité en termes de coût, « tout au long de leur cycle de vie », et à préserver « leur utilité » en proposant neuf domaines de réforme.

« Au Secrétariat, nous devons être plus efficaces, plus efficients et mieux rendre compte de notre action », a-t-il dit, répondant, ce faisant, à l’appel de la déléguée des États-Unis, qui a plaidé pour une évaluation de l’efficacité de chaque opération. Celle-ci en a profité pour indiquer que les discussions budgétaires à venir sur le financement de l’ONU ne préfiguraient nullement « un retrait des États-Unis ».

Certaines délégations ont tenu à souligner la dynamique d’amélioration que connaissent ces opérations, véritable « joyau de la couronne des Nations Unies » pour le délégué du Royaume-Uni, ainsi que la modicité de leur coût : 8 milliards par an. « Huit milliards ce n’est même pas 10% de ce qu’ont coûté, chaque année, pendant 13 ans, les seules opérations en Iraq et en Afghanistan au budget américain », a souligné le délégué de la France.

Au 31 janvier 2017, il y avait 99 034 membres du personnel en tenue, dont 85 408 soldats et 12 786 policiers, en poste dans le cadre de 16 opérations de maintien de la paix.

Le secrétaire général de l’ONU a expliqué qu’en Haïti l’ONU était prête à transformer sa mission afin qu’elle se concentre sur le soutien politique, le renforcement des institutions et le développement.

Dans son intervention le représentant de la Bolivie M. SACHA SERGIO LLORENTTY SOLÍZ, a salué le professionnalisme des Casques bleus de son pays qui participent à la Minustah. Il a également mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte les dommages collatéraux du fait des missions comme l’apparition d’une épidémie de cas de choléra en Haïti.

Pour sa part le représentant de la France, Francois Dellatre, a dit qu’il était temps de fermer la Minustah puisque le mandat est rempli.

Le 15 avril prochain le Conseil de sécurité se prononcera sur le retrait des militaires de la Minustah.

LLM / radio Métropole Haïti


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