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Le président iranien dénonce le « show » de Riyad et répond aux attaques de Trump

lundi 22 mai 2017

L’Iran continuera ses tests de missile tant que ce sera « nécessaire », a déclaré Hassan Rohani, tout juste réélu, après l’appel des Etats-Unis à les cesser lors du sommet de Riyad.

Un « show » sans « aucune valeur politique ». C’est ainsi que le président iranien, Hassan Rohani, tout juste réélu, a désigné le sommet ayant réuni dimanche 21 mai à Riyad le président états-unien, Donald Trump, et des dirigeants arabes, et répondu aux attaques de ces derniers.

Lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection, vendredi, pour un second mandat de quatre ans, M. Rohani a également annoncé que son pays poursuivrait ses essais de missiles « si nécessaire ».

« La réunion en Arabie saoudite était un show qui n’a aucune valeur politique, ni concrète, l’Arabie saoudite a déjà organisé de tels shows par le passé », a attaqué M. Rohani, rejetant les accusations de soutien au terrorisme formulées contre l’Iran par M. Trump et le roi Salmane d’Arabie saoudite à l’ouverture du sommet de Riyad. La République islamique d’Iran n’avait pas été conviée et le président Trump a même demandé à toutes les nations de « l’isoler ».

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« Ceux qui ont lutté contre les terroristes sont les peuples irakien, syrien. Les conseillers militaires iraniens les ont aidés (…) et vont continuer à le faire », a affirmé M. Rohani, qui a également défendu le Hezbollah. « Ceux qui ont soutenu les terroristes ne peuvent pas les combattre », a en revanche accusé M. Rohani.

Attaques contre Trump

« Je ne pense pas que le peuple américain oubliera le sang versé le 11-Septembre », a-t-il poursuivi, faisant référence aux attentats de 2001 aux Etats-Unis, où 15 des 19 pilotes qui avaient détourné les avions ayant tué quelque 3 000 personnes étaient des Saoudiens.

« Vous ne pouvez pas résoudre le problème du terrorisme simplement en donnant à une superpuissance l’argent de votre peuple », a affirmé le président iranien faisant allusion à M. Trump.

Le président Trump a choisi l’Arabie saoudite sunnite, grande rivale régionale de l’Iran chiite, pour son premier déplacement à l’étranger depuis son investiture, en janvier.

Le président américain y a signé des contrats gigantesques d’un montant de 380 milliards de dollars (337 milliards d’euros), dont 110 milliards (97 milliards d’euros) consacrés à l’armement dans une région en proie à de nombreux conflits, notamment en Syrie, au Yémen et en Irak, où Téhéran et Riyad se livrent des guerres par procuration.

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Les tests de missiles iraniens continueront « si nécessaire »

« Sachez que lorsque nous aurons besoin techniquement de faire des tests de missiles nous le ferons et nous ne demanderons la permission à personne », a par ailleurs annoncé M. Rohani. « Nos missiles sont pour notre défense et pour la paix, ils ne sont pas [faits] pour agresser. »

Il a également dénoncé les erreurs et le manque de connaissance des Etats-Unis sur le Moyen-Orient. « Malheureusement, les Américains se trompent toujours concernant notre région : quand ils ont attaqué l’Afghanistan, ils se sont trompés, quand ils ont attaqué l’Irak, ils se sont trompés, quand ils nous ont imposé des sanctions ils se sont trompés. »

Et d’ironiser :

« Ils se sont trompés en Syrie et si vous connaissez un seul exemple où ils ont agi sans se tromper, dites-le moi. »


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