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L’Iran abat un drone israélien et annonce qu’il va armer des Palestiniens

lundi 25 août 2014

La République islamique a annoncé avoir détruit un drone d’espionnage et a promis une "réponse fracassante" si de telles actions venaient à se répéter.

L’Iran a annoncé lundi son intention d’"accélérer l’armement" des Palestiniens en représailles à l’envoi d’un drone d’espionnage israélien abattu selon Téhéran dans son espace aérien. "Nous allons accélérer l’armement de la Cisjordanie et nous nous réservons le droit de donner toute réponse" à l’envoi de ce drone abattu alors qu’il s’approchait du site d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre), a déclaré le général Amir-Ali Hajizadeh, le commandant des forces aérospatiales des Gardiens de la révolution, selon leur site officiel Sepahnews.com.

Les Gardiens, l’armée d’élite de la République islamique, ont affirmé dimanche avoir abattu un "drone furtif d’espionnage du régime sioniste qui tentait d’approcher la zone nucléaire de Natanz". L’armée israélienne a indiqué qu’elle ne commentait pas les informations de médias. "Si de telles actions se répètent, nous donnerons une réponse fracassante", a affirmé le général Hajizadeh. L’Iran, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, fournit aux combattants palestiniens du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et du Jihad islamique, la technologie nécessaire pour la fabrication de missiles utilisés pour frapper les villes israéliennes depuis l’enclave palestinienne.

Appel de l’Iran à poursuivre la lutte armée

Fin juillet, en pleine offensive israélienne contre Gaza, le numéro un iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait appelé les Palestiniens à "poursuivre la lutte armée et à l’étendre à la Cisjordanie". Le drone abattu est, selon le général Hajizadeh, "de type Hermes construit par le régime sioniste". Il s’agit d’"un drone furtif, construit avec du matériel composite et des alliages, capable d’échapper aux radars", a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse retransmise à la télévision, qui a également diffusé des images présentées comme les débris de l’appareil. Selon le général, ce drone d’une envergure de 5,5 mètres possède deux caméras et peut prendre des images de haute qualité.

Des pièces "ont été récupérées intactes et sont en train d’être analysées", a-t-il ajouté, affirmant que l’appareil avait une capacité de vol de 800 kilomètres et avait "décollé d’un pays tiers", sans en préciser le nom. "Il a été repéré par le système de surveillance de l’armée et ensuite abattu par un missile sol-air des Gardiens de la révolution", a-t-il souligné, sans dire où il s’était écrasé. Le site de Natanz est la principale usine d’enrichissement d’uranium d’Iran, où sont installées plus de 16 000 centrifugeuses. Quelques 3 000 autres se trouvent dans le site de Fordo, enfoui sous la montagne et difficile à détruire.

Menaces d’Israël de détruire les installations nucléaires

Israël, qui soupçonne comme les Occidentaux l’Iran de chercher à fabriquer une bombe atomique, a menacé à plusieurs reprises d’attaquer les installations nucléaires iraniennes. Cet incident intervient alors que l’Iran et les puissances du groupe 5 + 1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) doivent reprendre en septembre leurs négociations visant à conclure un accord définitif qui mettrait fin à dix ans de crise internationale sur le programme nucléaire de Téhéran. Un accord intérimaire appliqué depuis janvier a été prolongé en juillet jusqu’au 24 novembre.

Les deux parties divergent notamment sur la taille du futur programme d’enrichissement d’uranium iranien. Washington demande à Téhéran de réduire par quatre son programme actuel, mais l’Iran veut au contraire l’augmenter par dix d’ici 2021, notamment pour produire le combustible nécessaire pour la centrale nucléaire civile de Bouchehr. Ennemi juré de l’Iran, Israël rejette tout accord sur un programme d’enrichissement, affirmant que l’Iran pourrait l’utiliser pour fabriquer l’arme atomique. Ce que Téhéran a toujours démenti.


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