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Jean Max Bellerive interdit de quitter le pays, son ex-assistant Wilner Valcin inculpé

mercredi 20 décembre 2017

National -

Le juge d’instruction Jean Wilner Morin a interdit à l’ex-Premier ministre Jean Max Bellerive de quitter le territoire.

Le magistrat, en charge de l’instruction de l’assassinat de Alix Junior Gassant, administrateur d’une firme de construction et la disparation de l’ex-directeur du Commission nationale des marchés publics (CNMP), Robert Marcello, porté disparu depuis presque dix ans, a instruit le directeur du Service de l’immigration et de l’émigration d’interdire à l’ex-Premier ministre Jean-Max Bellerive de quitter le territoire national par voies aérienne, terrestre et maritime dans une ordonnance en date du 18 décembre 2017. L’ordonnance a évoqué « la procédure d’information ouverte et suivie contre le nommé Wilner Valcin, inculpé de complicité d’assassinat et acte de corruption au préjudice de l’État ».
Le journal a appris que Wilner Valcin, ancien assistant de Jean-Max Bellerive, a travaillé comme directeur adjoint au ministère de la Planification. L’ex-Premier ministre Jean-Max Bellerive, au courant de l’information, a dit ne pas avoir été notifié par le juge d’instruction. « L’ordonnance n’indique pas le motif de cette interdiction », a-t-il indiqué, qu’indépendamment du droit de la justice de faire son travail, il y a un minimum de forme et courtoisie pour lui, ex-Premier ministre qui a représenté le pays. La mesure, a indiqué Bellerive, est "humiliante, viole ses droits et sa vie privée".
Cette interdiction de départ, a estimé l’ex-Premier ministre Jean-Max Bellerive, fait partie d’un lynchage et d’un harcèlement, totalement, illégalement contre sa personne. Wilner Valcin, inculpé pour complicité d’assassinat sur Junior Gassant, était son assistant, a expliqué Jean-Max Bellerive, qui parle de méli-mélo dans ce dossier. Le Nouvelliste a appris que Jude Célestin, ex-directeur du CNE et ex-candidat à la présidence, a été auditionné dans le cadre de l’instruction du juge Jean Wilner Morin sur la disparition de Robert Marcello. D’autres personnes, dont un responsable de la firme Cecosa, intéresse aussi le juge dans son instruction.
Il y a quelques jours, Gary Conille, ex-Premier ministre sous l’administration du président Michel Martelly, a été interrogé par le juge instructeur Jean Wilner Morin sur le dossier de l’assassinat d’Alix Mary Junior Gassant, le 24 février 2012 et de la disparition de Joseph Robert François Marcello, ancien coordonnateur général de la Commission nationale des marchés publics (CNMP).« Je suis toujours disponible pour répondre aux questions de la justice de mon pays et du Parlement haïtien », avait déclaré M. Conille de manière laconique après l’audition.
Après avoir passé plus de trois heures à assister son client au bureau du juge, Me Samuel Pierre a laissé entendre que l’interrogation s’est déroulée dans un climat serein. « Tout s’est bien passé », dit-il, précisant que M. Conille reste à la disposition de la justice.
Dans le cadre de l’instruction de cette affaire, le juge Jean Wilner Morin a déjà interrogé plusieurs personnes, dont le député de Delmas Gary Bodeau, deux fois (28 mars 2012 et 23 octobre 2017).
Roberson Alphonse

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