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Une juge s’excuse pour avoir parlé d’une salle « remplie de gros individus noirs »

vendredi 2 février 2018

Un doyen de l’Université de Calgary a annoncé qu’une juge s’est excusée à une classe d’étudiants de droit pour avoir fait des commentaires jugés offensants.

Le doyen de l’école de droit, Ian Holloway, a affirmé que l’université avait reçu des plaintes sur des propos qu’a tenus la juge de la Cour du banc de la Reine, Kristine Eidsvik, lors d’une séance de questions réponses sur la médiation judiciaire, qui auraient été « insensibles aux minorités raciales ».
Selon le service anglais de Radio-Canada, la juge Eidsvik aurait dit devant la classe, jeudi, qu’elle était mal à l’aise si elle entre dans une salle « remplie de gros individus noirs ».
Elle aurait enchaîné en disant qu’elle était habituée d’être « dans une tour d’ivoire », loin des « racailles »,

M. Holloway a assuré que l’université s’était penchée sur le problème « immédiatement » et que la juge s’était excusée à la classe vendredi.

Le mot d’excuses a été transmis à La Presse canadienne par la Cour du banc de la Reine.
« Hier après-midi, en réponse à une question, j’ai fait une remarque sur la réaction initiale que j’ai eue en entrant dans la salle, et au moment où c’est sorti de ma bouche, j’ai réalisé que ce n’était pas approprié et que ce pourrait être considéré comme étant insensible aux minorités raciales », a déclaré Mme Eidsvik.
« Je ne suis pas ici ce matin pour tenter de justifier mon commentaire. J’ai eu tort et je m’excuse à vous tous pour l’avoir fait. Je veux exprimer mes regrets pour avoir dit quelque comme ça. Franchement, ça me rend malade », a-t-elle ajouté.
Kristine Eidsvik est la juge en résidence de l’université pour l’année scolaire 2017-2018.
Dans une déclaration, la Cour du banc de la Reine a reconnu que la réponse de la juge avait été « interprétée comme insensible aux minorités raciales ».
La cour a ajouté qu’elle n’approuvait pas les commentaires de la juge et qu’elle prenait les inquiétudes exprimées par les étudiants très au sérieux.
« La Cour a confiance qu’il s’agit d’une erreur humaine malheureuse de la part de la juge, qui ne représente pas sa personnalité et son expérience. Cependant, il est important pour le public d’attirer l’attention de la cour sur ces sujets », a-t-elle poursuivi.
Selon la biographie de Mme Eidsvik sur le site de l’école de droit de l’Université de Calgary, elle est juge depuis 10 ans à la Cour du banc de la Reine, où elle avait été nommée après avoir été pendant 23 ans avocate en litige.


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