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Espionnage : ces Chinois qui infiltrent les services de renseignements américains

mardi 30 janvier 2018

En 2017, la CIA a averti le gendre de Donald Trump, Jared Kushner ainsi que sa femme Ivanka, du danger de fréquenter l’ex-épouse de Rupert Murdoch, Wendi Deng (ici ensemble à US Open de tennis de New York, en 2016). RAY STUBBLEBINE/UPI/MAXPPP

ENQUÊTE - La CIA vient d’arrêter l’un de ses anciens agents, qui a aidé Pékin à anéantir un réseau d’espions américains. Cet épisode, précédé de plusieurs autres, secoue les services de renseignements américains et montre à l’Amérique de Trump l’étendue de sa vulnérabilité face à la Chine.
New York
Un par un, tous les voyants avaient commencé à s’allumer en 2010, au siège de la CIA, en bordure de Washington. Des voyants d’alerte rouge comme la Chine communiste, où les informateurs de la « Centrale » de Langley disparaissaient comme par enchantement. Un jour, ils étaient là, fidèles au poste, infiltrés dans les plus hauts échelons du régime, distillant leur savoir sur les arcanes de celui-ci. Et le lendemain, pfuitt. Disparus, sans laisser de trace. Langley avait tout tenté pour retrouver ses précieuses sources, qu’elle avait mis si longtemps à recruter, à former et à faire éclore au cœur du sanctuaire chinois. Et voilà que le château de cartes s’écroulait en silence, rongé par un mal indécelable, égrené d’appels téléphoniques entre maîtres espions américains désemparés : « Nous en avons encore perdu un autre. »
Lundi 15 janvier, à l’aéroport new-yorkais JFK, les agents en complet-veston du FBI ont cueilli en douceur un passager débarquant du vol Cathay Pacific 830, en provenance de Hongkong. Carrure athlétique, cheveux ras, Jerry Chun Shing Lee, 53 ans, était vraisemblablement la « taupe » responsable de la disparition de 18 à 20 agents infiltrés américains en Chine depuis 2010. La rumeur a couru que l’un d’eux, en poste dans un grand ministère, aurait été arraché à son fauteuil en pleine journée, traîné dans une cour et exécuté en public devant ses collègues. Rumeur aussitôt démentie par les autorités chinoises, par le biais du quotidien Global Times jugeant l’affaire ...

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