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Financement des partis politiques : le COSFIPP présente son rapport

mardi 30 janvier 2018

On est en route vers l’application de la loi portant sur la formation, le fonctionnement et le financement des partis politiques en Haïti. Le comité de suivi pour le financement et l’institutionnalisation des partis politiques (COSFIPP) vient de rendre public un document-cadre permettant au président de la République de faire le suivi concernant l’application de cette loi.

Selon le coordonnateur de COSFIPP, Mathias Pierre, les réflexions faites et décisions adoptées sur le financement et l’institutionnalisation des partis politiques (forum, dialogue, ateliers) portent à conclure que les Haïtiens peuvent travailler ensemble pour accomplir ce qui parait impossible à première vue. Les travaux réalisés par le COSIPP, en seulement trois mois, ont permis de trouver un consensus sur le financement à partir des données bien organisées et fiables, de formuler des recommandations sur la mise en place d’une entité pour aider dans l’application de loi, son amendement et sa consolidation, ainsi que des recommandations pour le renforcement du système électoral , a souligné Mathias Pierre.
Le coordonnateur de COSFIPP a en outre annoncé que pour le volet financement, 58 partis sont habilités à recevoir le financement. Cela, indique-t-il, a été décidé sur la base des 250 millions de gourdes disponibles. 13 partis pourront recevoir un montant mensuel entre 1, 078 et 6, 623 millions de gourdes. 11 partis avec un montant mensuel entre 504 et 724 mille gourdes. 14 partis avec montant mensuel entre 199 et 437 mille gourdes. Et 20 partis avec un montant mensuel entre 100 et 107 mille gourdes. Et les trois partis en tête selon les derniers résultats électoraux sont : Pati Ayisyen tèt kale (PHTK), la Plateforme Vérité et Konvansyon inite demokratik (KID).
Plus loin, Pierre a expliqué sur la question des élections l’exécutif doit faire deux considérations majeures dans la loi électorale : il s’agit de l’intégration des femmes et le regroupement des partis politiques en augmentant au double la quote-part offerte par l’État à l’occasion des campagnes électorales. De plus, le coordonnateur pense qu’il serait nécessaire de réactiver le Conseil national des partis politiques dans l’idée de promouvoir la continuité du dialogue inter parti, sans oublier la création d’une entité étatique au sein du ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP) avec mission de promouvoir et de faciliter l’institutionnalisation de la vie politique. Le COSFIPP plaide pour la mise en place du « centre pour le renforcement et l’institutionnalisation des partis politiques CRIP ».
En conclusion, le COSFIPP estime qu’il est temps de déterminer l’avenir politique du pays et promouvoir la construction des citoyens actifs. La commission encourage les acteurs politiques de prendre la voie d’un dialogue national inclusif afin d’aboutir à une vision partagée allant au-delà de tout pouvoir. Les commissaires croient qu’aujourd’hui, c’est un pacte sociopolitique basé autour d’un programme stratégique national qui pourra faciliter le développement du pays. Pour cela, le COSFIPP pense qu’il devrait y avoir un vrai dialogue national entre les différents groupes de toute tendance politique, sociale et économique confondue dans les différentes régions du pays et de la diaspora. Et le COSFIPP souhaite que les partis politiques, avec l’aide de l’État haïtien, arrivent à réunir l’ensemble des Haïtiens et Haïtiennes autour d’une table pour le bien-être du pays.
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