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Des injures entre Michel Martelly et un présentateur en ondes sur Radio-Télé Caraïbes

samedi 3 février 2018

L’ancien président Michel Joseph Martelly du groupe « Sweet Micky » a insulté, ce vendredi 2 février 2018, le présentateur Edmond Jean-Baptiste, lors de l’émission Matin Caraïbes, diffusée sur les ondes de Radio-Télé Caraïbes (Rtvc).

Durant cette émission, l’ancien chef d’Etat, réputé pour ses grivoiseries, s’est laissé emporter au moment où le présentateur était sur le point de lui poser une question relative, entre autres, à la mauvaise gestion de fonds publics, notamment sous sa présidence.
« Tout ce que tu dis est faux, tu ne peux rien prouver... », martèle Martelly, qui a qualifié son interlocuteur d’ « hébété ».
Suite à un échange enflammé, diffusé en direct sur Facebook, des injures ont été lancées par Martelly et le présentateur a riposté.
La situation de tension a contraint les animateurs à observer une pause, avant de poursuivre l’émission sans la présence d’Edmond Jean-Baptiste.
Depuis son accession au pouvoir en mai 2011, jusqu’à son retour à la vie civile, Martelly n’a cessé de multiplier des attaques notamment envers la presse : les injures proférées contre le journaliste Germain Etienne de Scoop FM le lundi 3 octobre 2011, le tchuipe (geste de dédain) à l’endroit du journaliste Eddy Jackson Alexis, le 3 février 2012, les propos irrévérencieux et menaçants à l’endroit des journalistes vedette Liliane Pierre Paul de Radio-Télé Kiskeya et Jean Monard Metellus de la radio privée Caraïbes FM, l’agression verbale vis-à-vis d’une femme lors d’un meeting politique à Miragôane, en juillet 2015, pour ne citer que ceux-là.
Le groupe Sweet Micky a été interdit de participer au carnaval de Gonaïves (département de l’Artibonite, Nord) ainsi que de celui de Jacmel, prévus pour le week-end prochain, pour les propos injurieux tenus habituellement lors de défilés.
On assiste, suite à cette interdiction, à une multiplication des interventions de Martelly dans les médias pour tenter de justifier son attitude jugée immorale.
Diverses organisations sociales ont également souhaité que le comité du carnaval ainsi que la Mairie de Port-au-Prince emboîtent le pas à ceux des Gonaïves et de Jacmel.
Des dizaines de personnes ont pris part, le jeudi 1er février 2018, à un sit-in devant la mairie de Port-au-Prince pour protester contre une éventuelle participation du groupe « Sweet Micky » au carnaval national de Port-au-Prince, prévu du 11 au 13 février 2018 autour du thème « Ayiti sou wout chanjman ».


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