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Disparition de Vladjimir Legagneur, la DCPJ se tourne vers le FBI

lundi 7 mai 2018 par Charles

Plus de 50 jours après sa disparition, les autorités peinent encore à dire ce qui est arrivé au photojournaliste Vladjimir Legagneur, ce malgré les nombreuses conférences de presse de la Police nationale d’Haïti.

National -

Ce vendredi, le porte-parole adjoint, Gary Desrosiers, a assuré que la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a fait de grandes avancées. est revenu sur le film de la disparition du journaliste et les opérations qui ont suivi. « Le 13 mars 2018, il a reçu un appel sur son portable.On lui a demandé de venir réaliser un reportage le 14 mars 2018 avec le chef de gang de Grand-Ravine dénommé Bourgogne ainsi connu. Avant de quitter sa maison, le journaliste a dit à sa femme de l’appeler au cas où il ne serait pas rentré. Depuis lors, on est sans nouvelles de lui », rapporte Desrosiers, lors d’une conférence de presse à la DCPJ ce vendredi.
3 jours après sa disparition, soit le 17 mars, ce numéro émettait au bas de la ville, non loin de la cathédrale, poursuit le porte-parole adjoint. « Le 30 mars, par filature, la DCPJ a procédé à l’arrestation de Gasselin Transtamar, 26 ans, né à Delmas et demeurant à Delmas 87 et Nazaire Paul, alias The best, 28 ans, né à route des Dalles. La DCPJ a trouvé le téléphone de Legagneur, un Samsung Galaxy s6 de couleur bleue et grise, sur le « bak » de ces messieurs, tout près de la cathédrale de Port-au-Prince. Suite à cette opération, la DCPJ a arrêté François Merissoit, 36 ans, né à Petit-Trou de Nippes, demeurant à Martissant 4. Il est le propriétaire du téléphone qui avait contacté Vladjimir Legagneur. Il possède la carte SIM depuis 2014. C’est ce téléphone qui a été utilisé par le chef de gang Bourgogne », détaille-t-il. Gary Desrosiers rappelle que le 28 mars, la DCPJ, accompagnée de la police scientifique et d’autres unités spécialisées, s’est rendue à Grand-Ravine. Durant cette descente, 2 ossements récupéré 2 ossements sur le terrain de Palmera. « On y a également retrouvé le chapeau que portait le journaliste, identifié plus tard par sa femme », a souligné M. Desrosiers.
Malgré ce luxe de détails fournis et des grandes avancées, Garry Desrosiers ne veut encore rien avancer sur ce qui pourrait arriver au journaliste. « L’enquête se poursuit. On travaille sur des données techniques », assure-t-il. En ce qui concerne le test ADN devant être réalisé sur les ossements récupérés, l’inspecteur Desrosiers a précisé que la DCPJ a déjà sollicité l’aide des techniciens du FBI. « Comme vous le savez, généralement les analyses prennent du temps. Nous avons sa brosse à dents qui va aider les techniciens du FBI d’indiquer si les ossements que nous avons récupérés sont effectivement les restes du journaliste », a-t-il expliqué.
Questionné sur les réticences de la PNH à indiquer ce qui est arrivé au journaliste, alors que sa mort a été annoncée à demi-mot par le journaliste devenu récemment ministre Guyler C. Delva, Gary Desrosiers estime qu’il faut retrouver le corps. « Nous parlons encore de disparition. À la DCPJ, on est des techniciens. Avant de dire si quelqu’un est assassiné, son corps doit être retrouvé. Étant donné que ce n’est pas encore établi, nous parlons encore de disparition », argue-t-il, soulignant qu’il faut attendre les résultats du test ADN. « Si au niveau de la PNH on avait les moyens technologiques nécessaires, on aurait élucidé ce dossier au plus vite. Parce que nous accordons beaucoup d’importance à cette affaire », assure-t-il.
Gary Desrosiers a présenté 3 individus ayant une implication présumée dans le dossier. Le porte-parole Frantz Lerebours avait, pour sa part, annoncé 7 interpellations. S’agit-il d’une dissonance au niveau de la PNH sur ce dossier ? Gary Desrosiers objecte. « Il n’y pas que la DCPJ qui travaille sur le dossier. Effectivement le porte-parole Lerebours avait parlé de 7 arrestations. C’est l’appareil de la PNH qui fonctionne. Cela dit, la Direction départementale fait aussi son travail », explique-t-il. L’inspecteur Desrosiers a déclaré que la PNH recherche activement une dizaine d’individus dans ce dossier, notamment les chefs de gang Bourgogne et Arnel.

Jean Daniel Sénat
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