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17 octobre 2018 : quand le peuple reprend sa souveraineté…

mercredi 24 octobre 2018 par Charles

Par Hérold Jean-François
La trahison des élites dirigeantes…

National -

À analyser plus en profondeur la journée du 17 octobre 2018, l’une des multiples interprétations de ce déferlement populaire sans précédent dans les rues de nos villes, c’est que le peuple haïtien, abandonné par ses représentants dans nos institutions, plus particulièrement la présidence et le parlement, a dû lui-même se prendre en charge, car les élus auxquels il avait transféré provisoirement sa souveraineté avaient failli à leur mission de le représenter dignement et de défendre ses intérêts avec le dernier dévouement.
Dans le système démocratique, les citoyennes et les citoyens délèguent leur souveraineté à un ensemble de représentants qui exercent le pouvoir en leur nom, dans diverses institutions. La présidence de la République pour articuler et cordonner les actions de l’État ; le Parlement pour contrôler l’exécutif et lui donner l’arsenal législatif qui lui permet d’agir au nom des intérêts du peuple ; la mairie pour administrer les entités locales et d’autres représentants à tous les niveaux des collectivités, pour prendre en charge la gestion des espaces proches ou isolés où sont répartis les communautés de citoyennes et de citoyens et satisfaire leurs besoins en services.
La manifestation du 17 octobre 2018 et cette sortie massive de la population dans les rues pour prendre en charge son destin au premier degré, n’est rien d’autre que l’expression d’un constat d’échec de ses représentants à tous les niveaux de l’État. Ce faisant, le peuple a ainsi infligé un gros carton rouge à ses mandataires.
Le Parlement
La cinquantième législature du Parlement haïtien dans ses rapports avec l’exécutif projette tous les signes d’une entité en plein dysfonctionnement. Quand la capacité de contrôle disparaît et que les parlementaires mangent dans les mains du pouvoir exécutif et que l’activité essentielle de bon nombre de nos députés et sénateurs se passe dans les couloirs des ministères pour obtenir des projets « de développement », des postes pour leurs proches, on atteint un niveau de concussion et de collusion qui fusionne deux des trois pouvoirs. Dès lors, le mandat reçu de la population pour défendre ses intérêts est détourné au profit des intérêts personnels du parlementaire. Le député ou le sénateur obsédé par sa réélection et son maintien dans cet espace de privilèges extraordinaires qu’est le Parlement n’a plus le temps de participer aux séances. Et souventes fois, le bureau de l’une ou l’autre Chambre se plaint dans les médias de ce facteur de blocage. Députés et sénateurs deviennent alors des courtiers. Mais des courtiers de leur cause personnelle.
Cette situation n’est pas nouvelle, on l’a vécu quasiment de la même façon pendant plusieurs législatures. On se plaignait de la 49e considérée comme l’une des plus corrompues et des plus inutiles, mais on ne connaissait pas encore la 50e ! Le travail du peuple qui a donné mandat à ces élus, a été diverti au profit des agendas personnels des uns et des autres. Ceux qui représentent l’exception et catégorisés comme étant la minorité n’ont pas capacité de neutraliser la majorité aveugle au service du Palais national et de ses choix. Si vous avez besoin d’une illustration, regardez le sort fait au rapport de la commission sénatoriale d’enquête sur l’utilisation des fonds du Programme PetroCaribe. La majorité a empêché la présentation du rapport en séance plénière pour que l’Assemblée des Sénateurs le sanctionne. Le bureau du Sénat n’a reculé devant aucune laideur pour enterrer le rapport de la commission présidée par le sénateur Évalière Beauplan qui a fait suite à celle dirigée par le Sénateur Youri Latortue initiateur de l’enquête sur la gestion du fonds du PetroCaribe. Une séance « chanpwèl » a été tenue dans le dos des sénateurs de la minorité pour décider de la transmission du dossier PetroCaribe à la Cour supérieur des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA). On raconte que ce soir là, en certains hauts lieux du pouvoir et dans certaines résidences « pétroïques », du champagne a coulé à flot… « Sans retenue… » à la Albert Buron !
Après la trahison publique des élus, face à ces forfaitures et à ce complot officiel pour couvrir le gaspillage du fonds PetroCaribe, que restait-il au peuple de faire sinon que de prendre en main directement son destin ? Le 17 octobre 2018, est la conséquence objective de l’inutilité du Sénat de la République et de la Chambre des députés rémunérés grassement par la République pour ne rien faire. Sénateurs et députés sont issus pour la plupart des couches les plus défavorisées de la population. Pour certains d’entre eux, leur investiture à cette fonction est le premier contact avec un autre monde, une nouvelle forme de vie qui ne correspond en rien avec leur vécu jusque-là. Mais happés par les attraits du pouvoir et tout le confort et avantages afférents, ils ont vite oublié leur provenance et le sort de ceux-là qui leur ont octroyés le mandat en leur disant : « Allez défendre nos intérêts à Port-au-Prince et porter nos faibles voix et nos vieilles revendications aux oreilles des décideurs de la République qui ont fait la sourde-oreille pendant 214 années. »
Le président de la République
Et s’il n’y avait que cela ! Pour certaines actions, on a besoin d’une ou d’un partenaire. Avant que le président Jovenel Moïse n’ait prononcé le discours de Marchand-Dessalines comme s’il était habité par les loas que ses ancêtres ont amenés avec eux dans les cales des négriers, ou inspiré par l’esprit et la revendication de justice sociale de nos ancêtres, parmi eux, Jean-Jacques Dessalines lui-même dont on commémorait la disparition ; avant qu’il n’ait pris fait et cause pour la reddition des comptes dans le dossier du fonds PetroCaribe, son ancienne posture a fortifié et alimenté la conviction du peuple qu’il agissait en marge de ses intérêts. Avant la rectification du 17 octobre 2018, le président de la République pensait que du sommet de l’État, il pouvait agir et tirer toutes les ficelles de ses contacts en tout lieu, pour faire un mauvais sort au rapport sur la dilapidation présumée du fonds du PetroCaribe.
Le président agissait en porte-à-faux de sa mission constitutionnelle de garant de la bonne marche de l’État (art.136). Sa fausse posture et son égarement sur une fausse piste pendant une longue année nous a valu un ensemble d’atermoiements qui nous éloignaient de jour en jour de la possibilité d’un procès qui demande des comptes à nos anciens administrateurs. Peut-on dire qu’à Marchand, il a été rattrapé par sa conscience et surtout par ses origines, sous l’influence des vibrations positives du personnage historique dont on honorait la mémoire ?
Jovenel Moïse, à partir ce réveil, a-t-il fini de jouer le mauvais rôle que peut-être, inconsciemment, il exécutait au profit de ceux-là qui l’ont choisi et propulsé au pouvoir ? Si tel est le cas et qu’il ne veut plus être traité ni considéré comme le « petit nègre » de service de groupes d’intérêts puissants et divers, n’est-il pas désormais en grand danger ? En s’affranchissant, s’il s’agit bien de cela, pour se conformer à son discours d’origine de vouloir être le redresseur de torts séculaires pour que les choses se passent désormais autrement pour les masses oubliées, le président de la République est-il conscient des risques et s’est-il donné les moyens de les affronter ? De quels atouts et de quelles cartes dispose-t-il pour jouer à l’indépendant ? Le président en faisant le ménage dans son entourage envoie un signal que cette fois-ci il a bien compris l’urgence d’agir. Mais la délicatesse de la situation du chef de l’État, c’est que des entreprises qu’il dirigeait ont obtenu des contrats liés à l’argent PetroCaribe. Les contrats obtenus ont-ils été exécutés et délivrés à 100% ?
Les partis politiques
Les partis politiques qui, en « woulibè », sont montés à bord du train des #Challengers, quant à eux, ont aussi leur responsabilité dans le pourrissement de la situation. Leur incapacité à s’organiser pendant toute la transition pour jouer le rôle que la Constitution leur a assigné, celui d’alimenter valablement l’institution parlementaire en membres pour prendre l’initiative de l’action gouvernementale (art.137), sont responsables de l’arrivée successive et de façon massive dans les Chambres législatives d’éléments incontrôlables et au profil douteux, ne venant défendre que leurs propres intérêts... Par ailleurs, leur incapacité à fusionner pour se donner de meilleures chances de jouer ce rôle, laisse le champ libre au pouvoir pour coopter députés et sénateurs autonomes voire le peu que les partis arrivent à faire élire. Cette faiblesse des partis politiques haïtiens est un handicap majeur. La générosité du constituant qui articulait le nouveau système sur les épaules des partis, pas assez puissantes pour porter cette charge, nous donne cet environnement de partis figurants et prolifiques qui à chaque occasion, se jettent en plus dans les bras du pouvoir. D’où l’actuelle réalité préjudiciable aux réformes et à une articulation différente du jeu de la politique dans notre pays. Puisque nos partis ne sont pas aptes à former le gouvernement par leur présence écrasante dans les Chambres, à chaque fois, le président de la République remplit le vide en formant des gouvernements bancals n’ayant aucune mission de transformer aucune réalité en fonction des plans et projets comme les rares connus et diffusés des partis politiques.
Du système judiciaire
La justice, malgré l’existence depuis quelques années du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), se contente encore d’être vassalisée par le pouvoir exécutif avec la complicité du pouvoir législatif. Nos magistrats se complaisent dans le rôle de comparse en maintenant intacts, les pratiques en cours dans notre monde judiciaire et qui discréditent au fur et à mesure le monde de la basoche. C’est avec pincette que les justiciables et tous les opérateurs du système dont les avocats déplacent les pions, en essayant de court-circuiter les instances jugées dociles et vassalisées par l’exécutif directement ou à travers le ministère de la Justice ou par l’intermédiaire des proches du président de la République en mission commandée. Nous connaissons les pesanteurs et paralysies du système qu’à chaque ouverture des tribunaux, le premier lundi d’octobre, certains bâtonniers de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince, ont eu le courage de dénoncer de façon retentissante, en présence du chef de l’État et des principaux membres du système considéré comme pourri et retors aux réformes. Et ce ne sont pas les mouvements circonstanciels de protestation des associations de magistrats et d’autres parties du personnel de la Justice qui suffiront pour dynamiter le Temple de Thémis de l’intérieur. Depuis 1995, beaucoup d’argent de la coopération internationale, l’USAID en particulier, par l’intermédiaire de l’ICITAP, a été investi pour la réforme de notre justice, mais il nous semble que depuis, « ti Mari pa monte, ti Mari pa desann ». À preuve, depuis tout ce temps que le dossier du PetroCaribe a été introduit devant un Juge d’instruction, il n’y a pas si longtemps, qu’à marche forcée, sous l’action entêtée de l’avocat André Michel, les premières auditions ont commencé.
De carences en carences…
Voilà tout ce qui a alimenté en carburant le moteur de la mobilisation populaire et motivé la détermination du peuple souverain. Ce que nous vivons actuellement n’est pas le produit d’une situation conjoncturelle. C’est plutôt le produit d’un ensemble de vieilles carences des uns et des autres sur la longue durée. Le fruit est enfin arrivé à maturité à force de coups reçus, encaissés, digérés. Le souverain, dans une précédente manifestation de ses ressentiments, le 6 juillet 2018 et les jours d’après, avait déjà exprimé un trop plein qui augurait un malaise profond et projetait dans notre société une angoisse quasi collective de l’imminence d’événements explosifs… Le 17 octobre 2018, dans sa manifestation est porteuse d’espoir. Mais si l’on doit le comparer à un thermomètre, nous dirions que la fièvre sociale qui a mis dans les rues des centaines de milliers de personnes, voire plus d’un million dans un pays réputé jusque-là comme introverti en référence à cette réalité de « majorité silencieuse », on peut dire avec certitude que la tendance du mercure est plutôt à la hausse. Attention que la tension montante ne casse le thermomètre et que nous n’ayons plus désormais d’instrument de mesure pour jauger la pression sociale qui, à la prochaine manifestation, pourrait sonner le glas du système politique haïtien dans son expression actuelle.
Urgence et nonchalance…
La gestion de l’après-17 octobre 2018 fera monter ou descendre la fièvre sociale. Il faut que le pouvoir exécutif et tous les autres acteurs saisissent ce qui est en jeu. Haïtiennes et Haïtiens que nous sommes, nous connaissons notre rapport au temps dont nous n’avons pas la notion. Or ici, le temps est un facteur qui fait énormément défaut. On a eu l’exemple de la manière dont nous avions traîné les pieds (deux mois et onze jours) après la déflagration du 6 juillet 2018 avant de donner au pays un nouveau gouvernement. Il y a un grand paradoxe en Haïti. Nous sommes une société de gestion dans l’urgence, parce que toutes et tous, nous faisons les choses à la dernière minute, à la limite du délai. Mais nous sommes également connus pour notre nonchalance qui ne nous fait pas toujours prendre conscience de la nécessité de traiter certains dossiers en toute urgence.
Des réponses immédiates, ni simulacres ni parodie…
Quant aux revendications du pays sur la reddition des comptes dans la gestion du Programme Petrocaribe, les réponses à la rue doivent être immédiates. Faire les mobilisations requises pour entrer dans le procès. Mais attention ! Détermination et sincérité sont deux obligations pour arriver à des résultats satisfaisants. Ici, on doit prendre les précautions requises pour ne pas tout compromettre. « Hâtez-vous lentement », disait Boileau, invitant à la détermination et à la sérénité à la fois pour éviter les imprudences pouvant tout gâcher. Car, si l’on se met en tête de pouvoir jouer au malin en ayant comme objectif de recourir aux simulacres habituels qui ont marqué notre histoire, nous dirions haut et fort à qui veut l’entendre, qu’ils n’ont rien compris dans ce qui est en train de se passer dans notre pays. Qu’ils se trompent de moment et de société. Le 17 octobre a été le résultat d’un mouvement mis en train par des jeunes éduqués maîtrisant les technologies de la communication qui ont permis graduellement de mobiliser assez de sympathies pour recréer la confiance dans un environnement où ce facteur a été et demeure grandement érodé. Le mouvement #AyitiNouVlea et le #PetroCaribeChallenge a aidé à galvaniser l’énergie de tous les désabusés, de tous les déprimés de #Ayitijanlyea. C’est-à-dire, l’Haïti des combines, des concussions, des confusions de pouvoir, des collusions, des rackets et de l’utilisation du pouvoir comme espace d’enrichissement illicite, de privilèges indécents pour les parlementaires et les opérateurs de l’État comme du privé, comme si l’État était devenu et fonctionne de fait comme une vaste association de malfaiteurs…
Simulacres comme d’habitude ?
Un procès bâclé où la plupart des dilapidateurs feront l’objet d’un non-lieu qui les blanchit ou un procès où l’on condamne par procuration deux ou trois sacrifiés, victimes expiatoires, boucs émissaires au nom d’un ensemble, pour faire comme si, cela ne conviendra certainement pas à cette foule de manifestants avisés dont on augmenterait l’énergie qui, à l’occasion, peut être destructrice… Ce dont il s’agit, ce que la nation semble réclamer cette fois-ci, c’est un procès en bonne et due forme, un procès juste et équitable qui ne fait aucun abus ni aucune concession non plus à aucun des accusés. Que chacun se présente avec ses dossiers, ses arguments et son conseil d’avocats pour faire la lumière sur la manière dont les montants ont été mobilisés. Et en son âme et conscience, sans influence d’aucune sorte et d’aucune provenance, le juge rendra son verdict qui lavera les uns et condamnera les autres.
Et notre pays entrera dans une nouvelle ère faite de lumière où désormais, les serviteurs de l’État sauront qu’ils sont astreints à un comportement exemplaire et qu’ils sont redevables, et que leurs actes comme grands commis de l’État gestionnaire et comptables des deniers publics, les rattraperont devant la justice. Le pays demande un procès de la rupture pour sortir définitivement de la tradition de vol et de pillage systématique des maigres ressources de l’État sur la base d’un honteux précepte qui nous vient du berceau de la nation : « Voler l’État n’est pas voler ».
De l’utilité de certaines institutions ?…
Le 17 octobre 2018 fait surgir un ensemble d’interrogations légitimes. L’une d’entre elles questionne la nécessité d’avoir un Parlement constitué de députés et de sénateurs qui absorbent une bonne partie du Budget national, mais qui ne défendent que leurs propres intérêts mesquins sans fournir aucun service à la nation. Si à chaque fois, le peuple doit prendre lui-même en main son destin en sortant dans les rues pour faire passer ses revendications que ses mandataires ont failli de porter et de défendre, à quoi servent alors les élus au Parlement qui avaient reçu mandat de le représenter dignement ? Nous reviendrons alors à l’exercice d’une démocratie directe où le peuple est l’interlocuteur privilégié consulté régulièrement, comme on le faisait dans la démocratie athénienne à l’Ecclésia qui est l’assemblée des citoyens. Dans le flot de propositions qui ont déferlé suite aux événements du 6 au 8 juillet 2018, il y a la remise en question du système politique, de la démocratie et de ses limites et de la nécessité de revisiter la structure des choses en Haïti pour faire de nouveaux choix. Nos femmes et hommes politiques veulent improviser et lancent toutes sortes de propositions. Les tenants de ces discours doivent sourire quant à l’imminence de situations qui jettent la nation dans les bras du chaos et de l’aventurisme politique sans que nous ayons la garantie de sortir d’une situation fragile, mais plutôt stable pour faire un saut dans l’inconnu et aller vers ce que l’un de nos illuminés a baptisé de « chaos pacifique »… Il reste à illustrer ce nouveau concept, cette nouvelle théorie politique pour le moins décousue, pour que nous choisissions, en connaissance de cause, à quelle sauce nous voulons être mangés.
L’option chambardement ?...
Conférence nationale, gouvernement de salut public, sabordement de l’État dans sa configuration actuelle, chambardement total-capital, faire couler le bateau avec tous ses passagers ? Tout chambarder peut aussi présenter des avantages d’un nouveau départ sans aucune entrave. N’est-ce pas cela qu’ont fait nos ancêtres contre l’ordre esclavagiste pour imposer un nouvel ordre mondial ? Oui, nous sommes les initiateurs d’un nouvel ordre mondial sur la base du travail désormais rémunéré après trois siècles d’exploitation de la main-d’œuvre esclave. Mais nous n’avons pas bien ficelé le nouveau projet national et nous y voilà dérive après dérive, plus de 214 ans après…
En attendant l’entrée dans la nouvelle ère proposée par les uns et par les autres sans en connaître encore les contours, un bon procès PetroCaribe, juste, équitable pour tous et accepté de tous, n’est-ce pas là est une exigence nationale pour restaurer la confiance et garantir un minimum d’équilibre, avant le grand déluge qui s’annonce ?

Ce texte a été diffusé à l’émission Point Du Jour du lundi 22 octobre 2018 sur Radio IBO, 98.5 FM Stéréo

Par Hérold Jean-François heroldjf@gmail.com
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