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Bébé disparu en Creuse : les parents placés en garde à vue’’’

samedi 30 août 2014

Les parents de l’enfant, qui affirment qu’il a été enlevé, ont été mis en garde à vue samedi pour "enlèvement, séquestration, violences".

Les parents du petit Loan, qui affirmaient depuis trois jours que leur bébé avait été enlevé par un mystérieux ravisseur dans la Creuse, ont été placés en garde à vue samedi après-midi pour "enlèvement, séquestration, violences", a indiqué le procureur. Le père et la mère, âgés respectivement d’une trentaine et une vingtaine d’années, avaient signalé à la gendarmerie, le 27 août au soir, la disparition de leur enfant, âgé de quatre mois, sur une aire de loisirs à Chénérailles, dans l’est du département, à une dizaine de kilomètres de leur domicile.

Longuement entendus au lendemain de la disparition, ils avaient affirmé aux enquêteurs que le bébé, qui se trouvait dans un couffin de type "cosy" déposé près de leur véhicule, avait été enlevé par un inconnu alors qu’ils jouaient à la pétanque sur cette aire de détente.

Ils avaient notamment déclaré avoir aperçu, "après un moment d’inattention", "un individu s’enfuyant avec le cosy et le bébé", un ravisseur présumé qu’ils n’avaient vu que "de dos" et qu’ils avaient été dans l’incapacité de poursuivre, selon leurs déclarations.

Vaste dispositif de recherches

Dès l’annonce de la disparition, un vaste dispositif de recherches a été mis en place. Plusieurs dizaines de gendarmes, dont des plongeurs de la brigade d’Arcachon, se sont relayés pendant trois jours pour ratisser la zone autour de l’aire de loisirs, se concentrant sur les espaces boisés et les étangs, sans résultat. Une équipe cynophile et un hélicoptère ont été également mobilisés.

Dès le début de l’enquête, le Parquet a appelé à la prudence dans cette affaire, se refusant à qualifier les faits, enlèvement ou disparition. Parallèlement, aucun appel à témoin n’a été lancé et le dispositif alerte-enlèvement, qui permet de diffuser rapidement, sur l’ensemble du territoire, des informations relatives à un enlèvement afin de provoquer des témoignages susceptibles de favoriser la libération de la victime, n’a pas été déclenché.

Selon plusieurs voisins, le couple habite depuis trois ans à Lavaveix-les-Mines, commune de 750 habitants située à 25 km au sud-est de Guéret, dans une petite maison, en face d’une voie ferrée, à l’écart du village. Il ont auparavant résidé dans plusieurs localités de la Creuse et seraient suivis par les services sociaux.

Parallèle avec Fiona

Une ancienne amie de la mère a raconté vendredi à l’AFP avoir coupé les ponts avec cette dernière, qui ne souhaitait pas quitter son compagnon malgré des violences conjugales. Cette affaire n’est pas sans rappeler celle de la petite Fiona à Clermont-Ferrand. La mère de la fillette, âgée de cinq ans, avait alerté la police en mai 2013, déclarant que cette dernière avait disparu dans un parc, alors qu’elle-même s’était assoupie sur un banc.

La France entière avait alors cru à un enlèvement mais quatre mois plus tard, la mère et son compagnon, tous deux cocaïnomanes, avaient avoué le décès de la fillette, qui aurait été battue. Le couple avait indiqué l’avoir enterrée dans une forêt, mais le corps de la fillette est resté introuvable malgré plusieurs séries de recherches.


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