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National - Alors que le gouvernement Céant...

jeudi 8 novembre 2018 par Charles

National -

Alors que le gouvernement Céant n’a pas encore pu trouver sa marque un mois et demi après son investiture, l’APH, le bloc majoritaire à la Chambre des députés, réputé proche du président Jovenel Moïse, exige un remaniement ministériel. Le président du bloc, le député Jean Wilson Hyppolite, menace de tourner le dos au pouvoir si les revendications de son clan ne sont pas satisfaites dans le plus bref délai. Le président de la Chambre des députés, Gary Bodeau, a quant à lui nuancé tout en allant plus loin dans ses demandes. Le président de la Chambre des députés plaide pour un dialogue inclusif et sincère.
En vacances, depuis plus d’un mois, le bloc majoritaire à la Chambre des députés qui supporte le palais national sort de son ‘’break time’’ pour menacer le pouvoir. Le président de l’APH, Jean Wilson Hyppolite, estime qu’il est temps que le gouvernement du premier ministre Jean-Henry Céant, vieux d’un mois et demi, subisse des changements. Le parlementaire a appelé le président et le Premier ministre à rencontrer tous les secteurs de la société en vue de faire « un remaniement en profondeur et cela sans perdre de temps », a-t-il lancé dans une sorte d’adresse à la nation.
Le parlementaire croit que tous les secteurs devraient être représentés dans le prochain gouvernement remanié.
Par ailleurs, l’APH a deux autres revendications. « Le bloc de l’APH a entendu les cris de la population dans le cadre du dossier de PetroCaribe. Il a pris acte de la décision du président d’écarter dans ses rangs tous ceux qui géraient les fonds PetroCaribe », a affirmé Wilson Hyppolite.
Cependant, le parlementaire n’est pas totalement satisfait. Il croit que le chef de l’État devrait continuer à écarter aussi d’autres gestionnaires du fonds PetroCaribe au sein du pouvoir. Le député n’a pas cité de noms. « L’APH demande à l’administration Moïse-Céant de mettre à la disposition de la justice tous les moyens généralement quelconques pour faire la lumière sur le dossier PetroCaribe de 2008 à 2016. », a réclamé l’élu de Léogâne.
Le parlementaire proche du chef de l’État a aussi appelé le Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) à tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité de la population dans la zone métropolitaine, notamment dans les zones chaudes.
Comme une menace à peine voilée, le président du bloc majoritaire à la Chambre des députés déclare : « L’APH demande le respect de tout ce que nous venons de dire dans un bref délai. C’est ce qui conditionnera notre bonne relation avec ce pouvoir. Sinon, l’APH prendra ses distances avec ce pouvoir. »
Pour sa part, le président de la Chambre de députés plaide pour un « vrai dialogue avec les vrais acteurs politiques. » Contacté mercredi soir par Le Nouvelliste sur la demande de remaniement ministériel de Jean Wilson Hyppolite, Gary Bodeau a souligné que chacun des quatre blocs à la chambre basse peut avoir sa position sur la conjoncture.
« Nous travaillons avec ces quatre blocs politiques, puisque nous sommes en vacances, en vue de prendre une position à travers une retraite », a annoncé le député de Delmas. « En ce qui me concerne, je veux surtout faire un appel au dialogue avec les différents acteurs puisque du point où ça va, toutes les conditions sont réunies pour connaitre des situations extrêmement difficiles au pays », a argumenté le président de la Chambre des députés.
Gary Bodeau croit que le dialogue politique qu’il demande doit être ouvert sincère « avec les vrais acteurs politiques de l’opposition radicale ou modérée… » Le parlementaire a souligné qu’il ne parle pas des états généraux sectoriels.
« Un dialogue pour garantir la stabilité politique, trouver un accord politique sur la conjoncture, un accord avec les forces de l’ordre sur l’insécurité, un accord sur le Conseil électoral et la loi électorale, le budget 2018-2019… Dans ce dialogue politique, rien n’est exclu. Que ça soit un remaniement ministériel en profondeur ou un dialogue national qui mettra un terme aux états généraux sectoriels », a énuméré Gary Bodeau.
Le député croit aussi qu’il nous faut un accord pour réaliser le procès PetroCaribe « dans le respect des normes, des procédures, des personnes indexées, sans parti pris… »

Robenson Geffrard
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