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Washington et Moscou sortent du traité FNI sur les missiles nucléaires intermédiaires

lundi 4 février 2019 par Charles

Washington avait accusé Moscou de violer l’accord signé entre les deux puissances en 1987 afin de réduire les risques d’un affrontement de grande ampleur.

Les Etats-Unis sont sortis, dès samedi 2 février, du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Le président russe Vladimir Poutine a annoncé samedi que son pays suspendait aussi sa participation au traité de désarmement nucléaire FNI en réponse à la suspension américaine entrée en vigueur le même jour.
L’administration Trump, soutenue par ses alliés de l’OTAN, avait confirmé cette décision lors d’une réunion ministérielle de l’Alliance atlantique à Bruxelles, en décembre 2018. D’ultimes négociations entre les diplomates américains et russes, menées à Genève puis à Pékin, n’ont permis aucun progrès, et, jeudi 31 janvier, Andrea Thompson, sous-secrétaire d’Etat au contrôle des armements, a confirmé la décision de Washington.
Les Etats-Unis accusent la Russie de violer les dispositions d’un texte bilatéral visant à l’élimination de tous les missiles de croisière et missiles balistiques lancés depuis le sol et ayant une portée se situant entre 500 et 5 500 km. Or, selon le Pentagone et l’OTAN, Moscou possède dans son arsenal le missile Novator 9M729 (ou SSC-8), qui serait en mesure de frapper des villes européennes. Moscou conteste, affirmant – sans en apporter la preuve – que la portée de cet armement est limitée à 480 km.
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En se libérant des clauses du traité, le 2 février, les Etats-Unis se donnent en principe les moyens de produire à leur tour un nouveau missile. Le traité prévoit cependant une clause de retrait de six mois avant l’entrée en vigueur de la décision : l’espoir des alliés européens au sein de l’OTAN est donc que, durant ce laps de temps, des négociations puissent reprendre. Le conseil OTAN-Russie, au sein duquel les discussions sont aussi restées vaines jusqu’ici, pourrait se


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