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Raymond Wainwright met en capsules Jean-Jacques Dessalines

mardi 19 février 2019 par Charles

Culture -
« L’assassinat de l’empereur, le 17 octobre 1806, complété par celui du héros de Vertières, le 21 octobre 1806, montre clairement que la classe colorée d’Haïti n’a pas perdu ses réflexes coloniaux.

Pour ces assassins, dans ce nouveau pays, il ne doit plus y avoir de justice sociale pour les damnés de l’exploitation sauvage. » Cette citation de Raymond Wainwright annonce la couleur dans « Capsules Dessaliennes de 1 à 1804 ».
L’auteur, envoûté par ce héros de l’indépendance, écrit en préambule : « Dès ma plus tendre enfance, j’ai été fasciné par Dessalines : l’Esclave, le Commandeur, le Révolté, le Révolutionnaire, l’Empereur, et l’Émerveillé par sa détermination, son courage, sa bravoure, ses astuces, sa perspicacité, sa capacité de surmonter les obstacles et son ascendant sur ses congénères. » Cet envoûtement l’a conduit à creuser dans le filon de l’histoire pour camper haut en couleur cette légende. Il confie au lecteur courbé sur ces pages : « À l’adolescence, j’ai été douloureusement frappé par l’indifférence, voir la ‘’négativité’’ des historiens à l’égard du Fondateur et la place, souvent ridicule, accordée à ses prouesses. Même ses assassins ont eu le privilège d’être mieux traités que Lui, par des écrivains nègres ou blancs. »
Ces capsules résument et traduisent le fond de la pensée de Raymond Wainwright. Dans ce livre qui élève Dessalines à la hauteur d’un culte, il pose une question essentielle : « A-t-on jamais essayé de comprendre pourquoi les Blancs, sans exception, et quelques « indigènes » ont toujours préféré Toussaint à Jean-Jacques Dessalines. »
Il faut parcourir ces capsules pour déceler les réponses dans cette mine de citations qui nous invite à revisiter l’histoire d’Haïti.
Un plaidoyer pour Dessalines
Le plaidoyer de l’auteur des Capsules vise à rétablir Dessalines dans la mémoire du peuple haïtien et des autres peuples aspirant ou luttant pour la liberté et l’indépendance. Il insiste beaucoup sur Dessalines et la dignité humaine en vue d’installer cette idée dans la tête de l’Haïtien pour l’avènement d’une autre Haïti, celle qui serait digne du général-empereur.
Le livre expose la passion d’un homme né en octobre 1931, sous l’occupation américaine, qui a suivi des cours au lycée Pétion, avec Jean-Jacques Dessalines Amboise comme professeur d’histoire et au lycée Toussaint Louverture, avec des professeurs comme Marcel Gilbert, Pierrot Riché. Ses convictions d’approfondir l’histoire ne l’ont pas quitté. Durant son séjour d’études en France à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine à Paris, il a fouillé les archives et les bibliothèques, a effectué des tournées au niveau des musées français pour découvrir les documents authentiques afin de mieux comprendre la période coloniale et les relations internationales.
Quelle union sacrée ?
Pour aboutir à l’indépendance nationale, l’histoire retient qu’une union sacrée s’était faite entre Dessalines et Pétion. L’historien Wainwright rejette d’un revers de main cette opinion. « Il n’y a jamais d’’’Union sacrée’’ entre les partisans de Dessalines et ceux de Pétion. Il y a eu une ‘’ stratégie’’ d’union ; sorte de bricolage de circonstance nécessaire pour se protéger contre la puissante armée française. » (233)
L’auteur a inscrit dans ces capsules quelques pièces d’histoire pouvant intéresser le lecteur : la Constitution impériale du 20 mai 1805, la Proclamation du 1er janvier 1804 du général en chef Jean-Jacques Dessalines, etc.
Wainwright Raymond, Capsules Dessaliniennes de 1 à 1804

Wébert Lahens webblahens@yahoo.fr
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