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Chris Osman : l’équipe travaillait pour des gens directement liés au président Jovenel Moïse

dimanche 24 février 2019 par Charles

« L’équipe était en Haïti pour fournir un travail de sécurité pour des gens directement connectés à l’actuel président.

National -

Nous avons été comme des pions dans une bataille publique entre lui et le Premier ministre », a écrit sur son compte Instagram Chris Osman, ex-militaire américain, l’un des sept étrangers arrêtés en Haïti pour détention illégale d’armes à feu, transférés illégalement aux USA où aucune charge n’a été retenue contre lui.
« Nous n’avons pas été libérés mais sauvés. Aux hommes qui ont risqué leur vie : vous avez bien pris soin de nous. Nous vous redevons nos vies », a poursuivi Chris Osman qui a « remercié le gouvernement américain, le Département d’État américain, l’ambassadeur des États-Unis en Haïti et des centaines d’hommes et de femmes qui se sont impliqués pour nous sauver ». « Cela fait longtemps que j’avais vu le poids du gouvernement américain dans son travail. C’est une chose glorifiante », a-t-il poursuivi après avoir évoqué la précarité des conditions de détention.
« Les gens en Haïti étaient bons envers nous et nous serons à jamais reconnaissants envers ceux qui nous ont aidés en prison », a expliqué Chris Osman. Le témoignage de l’un des sept hommes confirme des liens entre eux et des gens directement liés au président Jovenel Moïse. Des conseillers du chef de l’État, pendant toute cette semaine, se sont par exemple évertués à établir une distance entre le chef de l’État et Fritz Jean- Louis, un Tèt Kale notoire au nom duquel la Ford Ranger utilisée par ces hommes armés est immatriculée. Ce véhicule est la propriété d’un autre Tèt Kale, Magalie Habitant, ex-directrice générale du SMCRS.
Fritz Jean-Louis a quitté le pays, selon Pierre Éspérance. Si des sources proches de la DCPJ ont confié au journal que l’enquête se poursuit, Pierre Éspérance du RNDDH a affirmé que l’enquête est close. Plus de 24 heures après la lettre du CSPJ qualifiant d’illégale et d’arbitraire la décision du ministre de la Justice, Jean Roudy Aly, de transférer ces suspects sans décision d’un juge, le pouvoir exécutif s’est emmuré dans un silence assourdissant alors que des citoyens et citoyennes haïtiens crachent leur réprobation sur cet acte posé par le ministre.
Les sept suspects ont été libérés à l’insu des chefs de l’exécutif, ont prétendu leurs collaborateurs dans la presse. Pour le moment, les noms des employeurs de cette équipe ne sont pas connus du public.
"Le retour de ces individus était coordonné avec les autorités haïtiennes", a indiqué l’ambassadeur des Etats-Unis Michèle Sison à la Voix de l’Amérique.

Roberson Alphonse
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