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Le rapport de la Cour de comptes est politique, affirme Me Claudie Marsan

jeudi 14 mars 2019 par Charles

Group croissance, a présenté, mercredi à la salle Maxys de l’hôtel Kinam, les grandes lignes du rapport PetroCaribe préparé par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA). Un rapport qui, selon les présentateurs, est préparé avec légèreté.

National -

Passant au crible le rapport de la Cour des comptes, Me Claudie Marsan, experte en passation de marché public, estime nécessaire que la population exige de la CSC/CA qu’elle juge les comptes. Plaidant pour un travail responsable des pouvoirs publics en ce qui a trait à la gestion des ressources publiques, elle affirme que la Cour des comptes peut de sa propre initiative proposer aux pouvoirs publics des réformes d’ordre législatif ou administratif conformes à l’intérêt général.
Me Claudie Marsan a présenté le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds PetroCaribe comme étant un rapport politique. Selon elle, ce rapport manque de rigidité, ne donne pas assez d’éléments capables de contribuer à la tenue d’un procès. Affirmant que la justice a été saisie de manière irrégulière, Me Marsan invite la Cour des comptes et le Parlement haïtien à produire des arrêts afin de faciliter le travail de la justice.
« Le rapport de la Cour des comptes soumis le 31 janvier est partiel, c’est son plus grand défaut », a déclaré Me Claudie Marsan, en marge de la présentation dudit rapport à l’initiative de group Croissance à des invités de la société civile. Évoquant le cadre légal de la CSC/CA, la responsable du cabinet Marsan dit compter sur la bonne foi de l’exécutif, de la Cour supérieure de comptes et du Parlement haïtien.
Mme Marsan condamne par ailleurs le manque de rigidité de la Cour des comptes qui, selon elle, a facilité la dilapidation ou le gaspillage des fonds vénézuéliens. Les rapports, avance la spécialiste, ne sont pas produits régulièrement et la Cour ne se rattrapera pas en soumettant un rapport partiel. Déplorant la négligence et la malversation dans le processus de reddition de compte, elle dit attendre de la CSC/CA l’arrêt de débet en vue de faire la lumière sur les fonds PetroCaribe.
« Pour les cas des directeurs généraux cités dans le rapport, la Cour des comptes doit trancher en les envoyant au commissaire du gouvernement », a poursuivi Me Claudie Marsan. Quant au Premier ministre et les ministres, cela revient au Parlement de prendre des décisions, a-t-elle ajouté, soulignant par ailleurs que l’arrêt de débet, accompagné de pièces justificatives, devraient être déposés au parquet de Port-au-Prince pour les suites nécessaires.
Kesner Pharel, PDG de Group Croissance, plaide pour le renforcement de la transparence dans le processus budgétaire haïtien. Soulignant les malversations et les négligences des autorités compétentes dans le processus de reddition des comptes, l’économiste invite les petrochallengers et ceux qui demandent des comptes à miser à la fois sur l’audit financier, l’audit social et celui du management. Il appelle tout un chacun à prendre ses responsabilités dans le procès du fonds PetroCaribe, à demander des comptes pour toutes les gourdes qui seront dépensées dans le pays, « payées par la population pauvre ».


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