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Fernand Robert Pardo et les 40 ans de la BNC

mardi 30 avril 2019 par Charles

Nous publions ci-après le discours du président du Conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), Fernand Robert Pardo, prononcé lors de la soirée de gala du 9e Sommet international de la finance.

Mesdames et Messieurs,
Il me plaît, ce soir, de prendre la parole au nom de mes collègues du conseil d’administration et au nom du personnel de la Banque Nationale de Crédit pour rendre un hommage public à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont fait de la BNC ce qu’elle est devenue aujourd’hui, une institution publique rentable, solide.
J’en profite pour les remercier. Je rends hommage aux pionniers, aux retraités de l’institution, qui ont su montrer le chemin de la rigueur, de la discipline et de la bonne gouvernance à tous ceux et celles qui y travaillent aujourd’hui. J’exprime ma gratitude aux clients de la banque qui lui sont restés fidèles tout au long de ces 40 ans. Je remercie le Group Croissance et ses partenaires d’avoir choisi de souligner le 40e anniversaire de la BNC à l’occasion du cocktail d’ouverture du 9e Sommet international de la finance.
Mesdames, Messieurs,
Dans l’histoire récente de la BNC, il y a trois dates charnières. 1979,1999 et 2007 1979, le 17 août, la Banque Nationale de la République d’Haïti (BNRH) – instituée en 1910 – est scindée en deux entités distinctes et autonomes : a) la Banque de la République d’Haïti (BRH) remplissant le rôle de banque centrale chargée d’émettre des billets, de superviser le système bancaire et d’agir comme trésorière de l’État ; b) la Banque Nationale de Crédit (BNC) assurant les fonctions de banque commerciale.
La BNC opère un redressement spectaculaire après avoir connu des moments difficiles au point d’avoir été considérée comme une entreprise à privatiser. Cette prouesse a été réalisée sous l’égide d’un Comité provisoire de contrôle et de restructuration, nommé et soutenu par feu le président René Préval. J’en profite pour remercier au nom de la BNC toux ceux-là qui ont œuvré pour donner une seconde chance à cette institution. 2007, année durant laquelle la BNC, une banque d’État, a absorbé les actifs et les passifs de la Socabank, une banque privée.
Mesdames, Messieurs,
Des obstacles et des défis ont été surmontés : défi commercial, défi technologique, défi politique ; des transformations majeures ont été opérées, notamment dans le domaine des technologies de l’information et de la communication et dans l’approche commerciale ; des leçons ont été apprises, et des expériences accumulées. Toutes ces expériences, nous les mettons aujourd’hui au service du pays tout entier et de nos clients en particulier, à travers une banque forte et gérée suivant les standards de la profession. La BNC et son personnel ne pourront jamais oublier Guiteau Toussaint, de regrettée mémoire, qui a été le premier à mettre en œuvre ce train de mesures pour remettre la BNC sur le chemin de la modernité, de la stabilité et de la rentabilité et ainsi a tracé la voie à ses successeurs sur la manière de gérer et de préserver les acquis de la restructuration. Les efforts réalisés par les conseils d’administration successifs de ces vingt dernières années ont su hisser et maintenir la BNC dans le peloton de tête des banques du pays. Initialement de vingt-cinq millions de gourdes, le capital de la BNC est désormais de trois milliards de gourdes avec un actif de 75 milliards de gourdes au 31 mars 2019.
La BNC dessert une clientèle diversifiée à travers les dix (10) départements du pays grâce à une gamme de produits innovants et un réseau étendu de succursales et de guichets. La BNC est forte d’un personnel qualifié de 1 200 employés. La BNC est une banque rentable et citoyenne qui verse régulièrement des dividendes à l’État haïtien. Aujourd’hui, elle est un modèle de gestion efficace d’entreprise publique et de performance éprouvée sur le marché financier.
Mesdames et Messieurs,
Dans la longue tradition instaurée par les dirigeants de la BNC depuis le début des années 2000, le conseil d’administration actuel a doté la BNC d’un Plan stratégique pour la période 2018-2022 et qui est en cours d’exécution. Dans ce plan stratégique qui traduit la vision et les ambitions de ce conseil pour la banque, nous retrouvons les grands axes suivants :
a) Surmonter les contraintes d’ordre administratif et opérationnel afin de diminuer les files d’attente et les délais pour l’obtention de meilleurs services en succursale ;
b) faire du crédit autrement en vue de mieux contribuer au développement économique du pays ;
c) augmenter l’accessibilité des produits et services de la banque tant dans la zone métropolitaine, dans les villes de provinces, que dans les zones rurales en mettant à profit les Technologies de l’information et de la communication (TIC) ;
d) augmenter la visibilité de la banque en établissant une communication efficace tant à l’interne qu’à l’externe ;
e) améliorer les conditions de vie et de travail du personnel de la banque en leur offrant des avantages sociaux, des activités sociales diversifiées, de la formation continue et de meilleures perspectives de carrière ;
f) continuer à appuyer des activités citoyennes liées à la protection de l’environnement, manifestant ainsi la volonté de la banque à participer au relèvement social de certaines communautés ;
g) faire de la BNC un levier financier important permettant de contribuer au développement économique du pays.
De plus, dans le cadre de l’inclusion financière, la BNC se prépare à intervenir très bientôt dans le secteur agricole par la mise en place d’une unité spécialisée au sein de sa Direction du crédit devant répondre aux besoins de développement de certaines filières agricoles, allant de la production à la consommation. La rentabilité dégagée dans la réalisation des divers plans d’action devrait permettre à la BNC de continuer à renforcer ses fonds propres et sa structure financière en vue d’intervenir dans le cadre de transactions majeures de financement ou de cofinancement avec des partenaires tant locaux qu’internationaux. Cette rentabilité devrait également apporter une contribution financière encore plus significative au Trésor public, conformément au Décret de 2005 réorganisant les structures de la Banque Nationale de Crédit.
Mesdames et Messieurs,
Au 9e Sommet international de la finance, la BNC est fière de présenter deux nouvelles réalisations :
• la Banque mobile, que vous avez eu certainement la possibilité de voir dans la cour du Karibe, qui est un renforcement à l’inclusion financière. A travers elle, la BNC ira à la rencontre des clients des zones reculées du département du Sud sur leurs lieux d’activités ;
• l’application Ma BNC, à partir de laquelle un client, où qu’il se trouve, en Haïti ou à l’étranger et ayant accès à Internet, aura l’opportunité de consulter le solde de son compte et de faire des transactions bancaires à partir de son téléphone portable.
J’aimerais conclure en disant que la BNC est à un tournant où ses dirigeants doivent sans cesse lutter pour relever les défis commercial, technologique et politique et mettre définitivement cette banque que nous aimons tous sur le chemin de la modernité et de la croissance continue.
Au personnel de la BNC, encore une fois, merci. Il faudra chaque jour de plus en plus améliorer votre performance et continuer à cultiver la loyauté envers l’institution.
A ceux-là qui ne sont pas encore nos clients, je leur demande de faire l’expérience de la BNC, vous ne serez pas déçus. A nos clients, je leur demande de continuer à faire confiance à votre banque, celle de toutes les générations.
Je vous remercie.

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