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Mettre en valeur les produits locaux dans la...

mercredi 5 juin 2019 par Charles

La Fondation Saint-Vincent veut produire des pâtes alimentaires avec une prédominance des produits locaux dont le maïs. Bénéficiant d’un projet de renforcement de la production de pâtes alimentaires, cette institution multiplie les démarches afin d’y parvenir. Le Centre de développement bioalimentaire du Québec a été consulté en ce sens et les résultats sont plutôt concluants. Avec l’Université d’État d’Haïti, à travers la Faculté d’agronomie, une autre étude est en cours afin de trouver la meilleure formule possible pour produire les pâtes.

L’atelier de production de pâtes alimentaires de la Fondation Saint-Vincent se trouve à l’Acul du Nord dans localité de Grison Garde. Cet atelier a fait ses premières expériences dans la production de vermicelle et de macaronis. Après une période d’inactivité, l’atelier a repris service avec des matériels flambants neufs dans le but d’augmenter sa production. C’est aussi l’occasion de produire du spaghetti en mettant l’emphase surtout sur les produits locaux.
Le vœu des responsables est de minimiser le plus possible les intrants importés dans leur production sans toutefois négliger la dépendance de la semoule de blé. En utilisant les denrées produites localement, le président de la Fondation Saint-Vincent, le père Acnys Pierre Dérozin, croit qu’on pourra contribuer à la production du pays, stopper la fuite effrénée de devises vers les pays producteurs et casser certaines contraintes liées à production.
Le révérend père estime que la production de pâtes alimentaires est un processus assez lent et exigeant. De ce fait, affirme-t-il, dépendre en grande partie des produits importés peut constituer un handicap majeur surtout pour une entreprise qui se trouve à Grison Garde. Quatre grandes étapes sont indispensables. Il s’agit de la réception de la matière première, du pétrissage, de la presse, de l’extrusion et enfin du séchage. Ainsi, l’idéal est que le pays produise le blé. Malheureusement ce n’est pas le cas. « Pour contourner ce manquement, la seule possibilité est de trouver une formule où les produits locaux, dont ceux du maïs, peuvent faire bon ménage avec la semoule de blé et être utilisés dans une grande proportion dans la production.
Ce faisant, de l’avis de M. Dérozin, l’on prendra les dispositions qui s’imposent afin de relancer la production de maïs dans la commune de l’Acul du Nord. Avant même la conclusion de l’étude, l’équipe dirigeant l’atelier commence à travailler sur un projet de production de maïs qui prend en compte toutes les sections communales de l’Acul et les communes avoisinantes.
Pour y arriver, le président de la fondation compte sur l’appui des autorités au niveau du ministère de l’Agriculture. Les discussions y relatives sont en cours avec le projet de Renforcement des services publics agricoles (RESEPAG) afin de trouver un financement additionnel pour exécuter le projet. « Le local est là, les machines sont installées, les techniciens sont disponibles, il n’y a pas de problème de marché pour écouler les produits ; il ne reste que la finalisation de l’étude afin de commencer à produire ces pâtes à saveur locale », déclare le père Dérozin.

Jose Flecher
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