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Les Etats-Unis confirment que l’Iran a abattu un de leurs drones au-dessus du Golfe

jeudi 20 juin 2019 par Charles

Les gardiens de la révolution affirment que l’engin survolait l’Iran. Les Américains assurent qu’il était « dans l’espace aérien international ».

La situation est de plus en plus tendue dans le Golfe. L’Iran a annoncé, jeudi 20 juin, avoir abattu un « drone espion américain » qui aurait violé son espace aérien. Dans la journée, Washington a confirmé qu’un de ses drones avait été abattu par l’Iran, mais nie que celui-ci ait violé l’espace iranien. L’appareil se trouvait « dans l’espace aérien international » et « les informations iraniennes selon lesquelles l’engin aérien survolait l’Iran sont fausses », écrit le Pentagone dans un communiqué.
Selon les gardiens de la révolution, le puissant organe militaire du régime iranien à l’origine du tir de missile, le drone avait décollé à « 00 h 14 » (heure de Téhéran) d’une base américaine sur « la rive sud du golfe Persique », « éteint tous ses dispositifs de reconnaissance », passé le détroit d’Ormuz – point de passage stratégique pour l’approvisionnement mondial de pétrole – et mis le cap vers l’est en direction du port iranien de Chabahar. De même source, l’appareil a été abattu au retour de sa mission après être entré dans l’espace aérien iranien. Aucune image de l’appareil détruit n’a été publiée par les médias iraniens.
« Ligne rouge »
La violation des frontières iraniennes est la « ligne rouge » à ne pas franchir, a prévenu le général de division Hossein Salami, commandant en chef des gardiens. L’Iran « n’a aucune volonté de faire la guerre avec quiconque, mais nous y sommes prêts », a-t-il encore déclaré.

« L’Iran a fait une très grosse erreur ! », a de son côté tweeté, sans plus de détails, le président américain Donald Trump.
Lire notre chronique : « Face à l’Iran, Trump s’est mis en situation de perdre la face ou de devoir répliquer par les armes »
Des réactions qui inquiètent, alors l’escalade récente fait craindre qu’une étincelle ne mette le feu aux poudres. « Les Etats-Unis disent qu’ils n’excluent pas un recours à la force (…). Cela serait une catastrophe pour la région », a réagi jeudi le président russe Vladimir Poutine. La veille, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a estimé que « le risque de guerre dans le Golfe » n’était « pas écarté ». Selon Paris, le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne, a effectué mercredi une visite éclair en Iran en vue « de contribuer à une désescalade des tensions ».
Tensions depuis l’attaque dans la mer d’Oman
Mercredi, l’armée américaine a intensifié ses accusations contre l’Iran, qu’elle tient responsable de l’attaque des deux tankers touchés par des explosions le 13 juin en mer d’Oman, photos à l’appui.
Téhéran a nié toute implication dans ces attaques, laissant plutôt entendre qu’il pourrait s’agir d’un coup monté des Etats-Unis pour justifier le recours à la force contre la République islamique.
Lire aussi l’analyse : Après l’attaque de pétroliers en mer d’Oman, les options limitées de Washington face à l’Iran
Les tensions vont croissantes dans la région depuis que le président américain a décidé, en mai 2018, de retirer son pays de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et de rétablir de lourdes sanctions contre Téhéran.


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