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PHTK : l’entente politique de l’opposition, « une proposition parmi d’autres »

jeudi 14 novembre 2019 par Charles

Le Parti Haïtien Tèt Kale considère l’entente politique survenue entre cinq entités de l’opposition comme une proposition parmi d’autres, sans force exécutoire qui a le mérite de clarifier la position de certains acteurs dans la perspective du nécessaire et inclusif dialogue à venir. « Malgré les prétentions hégémoniques des inspirateurs de cette initiative, le PHTK constate que « l’Entente politique de transition » ne fait pas l’unanimité au sein des partis d’opposition et n’est pas non plus endossée par des organisations représentatives de la société civile. Il y a donc lieu de considérer ce document comme une proposition parmi d’autres, sans force exécutoire, qui a le mérite de clarifier la position de certains acteurs dans la perspective du nécessaire et inclusif dialogue à venir », a indiqué une note de presse signée par le président du PHTK, Sainphor Liné Balthazar, le mardi 12 novembre 2019.
Le parti sous l’égide duquel le président Jovenel Moïse a été élu a partagé son étonnement « de voir figurer son nom comme acteur dans la conception de « l’Entente politique de transition », alors qu’il ne partage ni la méthodologie, ni le format, ni le fond de ce document ». « Cela a d’ailleurs été très clairement signifié, dans un mémorandum adressé aux représentants de la Passerelle par une délégation de partis politiques représentés au Parlement et dans les collectivités locales, lors d’une rencontre d’échange tenue le 25 octobre 2019 », a poursuivi cette note de presse.
« Le PHTK rappelle que la charpente actuelle de l’Etat, fondée sur les dispositions de la Constitution de 1987, est articulée autour d’environ 5 000 élus, incluant le Président, les parlementaires, les maires et les élus locaux. Ces derniers ont été investis dans leurs fonctions respectives au terme des élections régulières de 2015, de 2016 et de 2017 », a soutenu le PHTK, soulignant que « dans un Etat de droit, les mécanismes de renouvellement ou de remplacement du personnel politique ne s’improvisent pas ».
« Dans un Etat de droit, les mécanismes de renouvellement ou de remplacement liés au suffrage universel qui s’imposent à tous excluent toute rupture de l’ordre démocratique par l’intimidation, la violence ou effraction, à travers des structures de circonstance sans légitimité, ni titre, ni qualité », a indiqué cette note du président du PHTK, Sainphor Liné Balthazar.
Le PHTK, a indiqué cette note de presse, réaffirme son attachement aux acquis démocratiques portés par la Constitution de 1987 et qui sont fondés sur les principes cardinaux de l’Etat de droit ; sa fidélité aux valeurs de la démocratie libérale fondées sur la conquête et la transmission pacifiques du pouvoir à travers des élections crédibles, apaisées et inclusives ; sa volonté de contribuer par le dialogue, la négociation, la concertation, à résoudre la crise actuelle de manière à instaurer durablement dans notre pays la paix sociale, la tolérance et la stabilité politiques, indispensables à l’éradication de la corruption, à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté.
L’Alternative consensuelle, l’Opposition institutionnelle, le Forum patriotique, le Bloc démocratique et Mache Kontre ont trouvé un accord non signé par le Parti Fanmi Lavalas pour que le président de la transition soit choisi à la Cour de cassation. Le Premier ministre sera désigné par un comité composé de représentants de ces cinq entités et de deux membres de la Passerelle qui seront des observateurs. Ce comité déterminera les critères pour choisir le président et le Premier ministre. Ce comité travaillera sur une feuille de route et un organe central de contrôle de l’action gouvernementale, avait annoncé Lemète Zéphyr, porte-parole de la Passerelle, à l’issue de la deuxième journée de discussion de la table de concertation, à l’hôtel Marriott, samedi.

Roberson Alphonse
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