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La famille Biden, entre espoir et tragédie

dimanche 24 novembre 2019 par Charles

écitA 77 ans, Joe Biden, l’ancien vice-président de Barack Obama, brigue la Maison Blanche. La dernière chance pour celui qui a dû renoncer au rêve de constituer une dynastie politique.

Joe Biden, sa seconde épouse, Jill, sa fille, Ashley, et ses deux fils, Hunter (à droite) et Beau, le 9 juin 1987, à Wilmington (Delaware). KEITH MEYERS / THE NEW YORK TIMES REDUX-REA
L’automne glisse vers l’hiver. Un vent glacé balaie les feuilles mortes dans les rues de Concord, capitale du New Hampshire. Les bourrasques saupoudrent d’une neige fine la petite assemblée regroupée devant le dôme doré du capitole de cet Etat de la Nouvelle-Angleterre. Grimpé sur une estrade, stoïque, Joe Biden rassure tout le monde, il fera court. Honneur d’être candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, gratitude pour les soutiens, hommage à son épouse, Jill Biden, présente à quelques mètres, applaudissements.
Ce 8 novembre, l’ancien vice-président de Barack Obama s’est rendu quelques instants plus tôt dans les bureaux du secrétaire d’Etat du New Hampshire. Précédé d’une cohue amicale, il y a paraphé le formulaire d’inscription pour les primaires démocrates qui se dérouleront dans cet Etat – le deuxième à s’exprimer après l’Iowa – le 11 février. Une formalité à laquelle doivent se prêter tous les candidats à l’investiture pour la présidentielle de 2020, qui en profitent pour rameuter leurs troupes.
Car le compte à rebours est déjà bien lancé. Le cinquième débat entre les dix concurrents qui ont obtenu assez d’intentions de vote dans les sondages et un nombre suffisant de donateurs était fixé au mercredi 20 novembre, jour de ses 77 ans. Entré en campagne en avril, Joe Biden a vu sa large avance s’effriter progressivement, rongée par la poussée de prétendants plus à gauche ou plus jeunes. Car l’automne qui file est aussi le sien.
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Comme si cela ne suffisait pas, la procédure de destitution (« impeachment ») de Donald Trump s’est ajoutée aux interrogations que sa candidature accumule comme le filet d’un chalutier. Car le nom de Biden apparaît à trois reprises dans une conversation téléphonique controversée entre le président des Etats-Unis et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Au cours de cet échange du 25 juillet, Donald Trump avait invité son interlocuteur, en peine de soutien américain, à ouvrir une enquête sur le fils de son rival démocrate, Hunter Biden, présent au conseil d’administration d’une entreprise gazière ukrainienne. Supposément pour trouver de quoi freiner les chances de son père à l’élection de 2020.
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De quoi assombrir l’ultime ambition du « bon gars Joe », natif de Scranton, Pennsylvanie, fils d’un vendeur de voitures, d’ascendance irlandaise, catholique, champion des cols bleus. De quoi salir aussi le nom de Biden, que Joe rêvait de voir devenir celui d’une dynastie de Washington. Un rêve sur lequel il avait déjà tiré un trait douloureux en 2015, en portant en terre son fils Beau, victime d’une tumeur, cet aîné sur lequel il fondait tous ses espoirs.
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